-
L’autonomisation économique des femmes au centre d'une rencontre à Errachidia
-
Assilah: Environ 400 bénéficiaires d’une caravane médico-chirurgicale
-
Riaya 2024-2025/Ouarzazate : Une caravane médicale pluridisciplinaire au profit des habitants d’Imi N’oulaoune
-
Casablanca : Lancement dimanche prochain de la 10ème édition de Sidaction Maroc
-
Don de sang: les stagiaires de l'ITA de Guercif se mobilisent pour renflouer le stock régional
S’inscrivant dans le cadre de la stratégie nationale portuaire à l’horizon 2030, ce projet dotera le port de Mogador de nouvelles infrastructures grâce à l’élargissement du terre-plein sur 2 ha, la construction d’un quai de déchargement de poisson, d’une darse pour élévateur à bateaux et d’une digue de protection de la Sqala, le dragage et le déroctage du bassin du port et la mise en place d’appontements flottants. Par ailleurs, un grand espace pour les installations et équipements de salubrité pour la pêche, conforme aux normes internationales, sera mis en place.
Malheureusement, les premiers effets négatifs du projet sur le plan écologique sont désormais visibles à l’œil nu sur la corniche dont une partie a connu une spectaculaire remontée du niveau du sable d’un 1,30 m sur trois mois seulement. La cause n’est autre que le changement du mouvement des vagues à cause des nouvelles infrastructures installées dans le cadre dudit projet.
Cette partie de la plage s’est transformée en zone de sédimentation de par la diffraction que subit la vague en arrivant sur la zone de faible largeur.
« Trois mois ont été suffisants pour faire monter le niveau du sable sédimenté d’un 1,30 m. Si cela continue ainsi, la corniche sera ensablée et l’on sera confronté à un sérieux déséquilibre écologique qui menace tout le travail réalisé pendant plusieurs décennies. Je me demande vraiment si une étude d’impact écologique a été réalisée et si les différents acteurs locaux ont été consultés et écoutés», s’interroge un acteur associatif d’Essaouira.
Pourtant la loi 81.12 relative au littoral constitue une référence pour la préservation et la gestion durable du littoral dont, en particulier, la prise en compte systématique de la question environnementale pour toutes les décisions relatives à ce domaine.
Incluant plusieurs approches favorables à une gestion participative, durable et rationnelle du littoral, la loi 81.12 vise, entre autres, l’implication des associations, du secteur privé et des collectivités territoriales concernées dans la prise de décisions relatives à la gestion du littoral, la préservation des équilibres biologiques et écologiques, du patrimoine naturel et culturel, des sites historiques et archéologiques, des paysages naturels et la lutte contre l'érosion du littoral, la prévention, la lutte et la réduction de la pollution et de la dégradation du littoral et la réhabilitation des zones et des sites pollués ou détériorés, la planification à travers notamment un plan national du littoral et des schémas régionaux en parfaite harmonie avec les documents d’aménagement du territoire, la garantie de la gratuité et du libre accès au rivage et la promotion d’une politique de recherche et d’innovation en vue de valoriser le littoral et ses ressources.
S’agissant des mesures de protection et de conservation, la loi interdit toute atteinte à l'état naturel du rivage. Elle institue à cet effet une zone non constructible, adjacente au littoral d’une largeur de 100 m, calculée à partir de la limite terrestre de ce littoral, ainsi qu’une zone de retrait des infrastructures de transport d’une largeur de 2000 m.
Des dispositions entre autres qui remettent en question l’actuel projet d’extension du port de Mogador à l’aube de la COP22.