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«Ce binôme politique improbable était un montage politique», poursuit Tertrais. «Comme Norodom Sihanouk a passé la main relativement tôt à Sihamoni, la formule est restée ce qu’elle était, même si Sihamoni n’a pas l’aura de son père».
Ce dernier, âgé de 59 ans, était ambassadeur du Cambodge à l’Unesco à Paris lorsque son père l’a appelé à prendre le trône. Décrit comme déconnecté des enjeux du pouvoir, amateur de danse, il n’aurait rejoint Phnom Penh qu’à contre-coeur. Et il n’a témoigné d’aucune volonté de s’approprier un rôle autre que symbolique.
«Sihamoni n’a aucune liberté d’action», souligne David Chandler, historien spécialiste du Cambodge. «Il est admirable et astucieux mais sans ambition et apolitique. Il n’a jamais voulu être roi. Hun Sen, par précaution, l’a grosso modo enfermé dans une boîte»