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L’avion médicalisé qui le ramenait d’Abuja, capitale fédérale du pays le plus peuplé d’Afrique, en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a atterri vers 06H10 (05H10 GMT) à l’aéroport militaire de Villacoublay, au sud-ouest de la capitale, a constaté une équipe de l’AFP.
L’ancien otage, pardessus bleu sur une chemise à carreaux, souriant, a été accueilli à sa descente du Falcon par six proches, notamment un frère et deux soeurs, et par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Sans faire de déclaration, il est ensuite parti avec ses proches dans un monospace escorté par des motards.
Cet ingénieur de 63 ans, enlevé le 19 décembre 2012 par une trentaine d’hommes d’un groupe islamiste dans le nord du Nigeria, où il travaillait sur un projet de ferme éolienne pour le compte de la société française Vergnet, était apparu dimanche, après son retour à la liberté, les traits tirés et très fatigué. L’évasion de Francis Collomp, dont l’état de santé inquiétait sa famille durant sa captivité, est en effet digne «d’un livre d’aventures», a souligné le président François Hollande en Israël, où il se rendait lorsqu’il a annoncé dimanche la nouvelle de sa «libération». «Cet homme a fait preuve d’un courage exceptionnel (...) parce qu’au péril de sa propre existence, il a pu saisir une occasion», a insisté le chef de l’Etat.
Selon la version rapportée à l’AFP de source française proche du dossier, Francis Collomp a réussi à échapper à ses ravisseurs à la faveur d’une opération de l’armée nigériane contre le groupe islamiste qui le détenait dans le nord du Nigeria, ponctuée d’échanges de tirs. L’enlèvement avait été revendiqué par le groupe Ansaru.
La police nigériane n’a pas fait mention de cet accrochage armé, mais a expliqué que l’otage, qui était gardé ces deux derniers mois dans la ville de Zaria, dans l’Etat septentrional de Kaduna, avait pris la fuite samedi «pendant la prière» de ses geôliers.
Le Français, qui a pu partir car la porte de sa cellule n’était pas verrouillée, a couru puis pris un taxi-moto jusqu’à un commissariat de Zaria.
Ce nouveau rebondissement intervient après trois semaines au cours desquelles les nouvelles heureuses et tragiques se sont succédé sur le sort des Français enlevés dans le monde.