Les opérations d'acheminement d'aides humanitaires et d'évacuation des civils assiégés dans le réduit rebelle de Homs reprennent aujourd’hui après une suspension d'un jour, a déclaré jeudi le gouverneur Talal Barazi.
Il a estimé que la trêve sera prolongée de trois jours à partir de vendredi.
Au total depuis vendredi, 1.417 personnes ont été évacuées du vieux Homs, en vertu d'un accord entre le régime syrien et les rebelles négocié par l'ONU.
Ces opérations humanitaires ont été rendues possibles grâce à un cessez-le-feu entré en vigueur vendredi et étendu jusqu'à mercredi.
Par ailleurs, des jeunes hommes qui avaient été arrêtés ces derniers jours par les autorités syriennes à leur sortie des quartiers assiégés, doivent être relâchés. "Des jeunes hommes âgés entre 16 et 54 ans seront relâchés aujourd'hui", a-t-il indiqué sans préciser le nombre.
Selon M. Barazi, au total 390 jeunes hommes, en âge de porter les armes, avaient été arrêtés pour interrogatoire par les autorités syriennes, à leur sortie des quartiers assiégés de Homs. 111 d'entre eux ont déjà été libérés.
Des militants anti-régimes bloqués dans le réduit rebelle de Homs ont affirmé craindre de se faire arrêter s'ils quittent leurs quartiers.
Par ailleurs, le projet russe de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation humanitaire en Syrie ne prévoit pas de menaces de sanctions contre le régime du président Bachar al-Assad, a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Le projet occidental et arabe, rejeté par Moscou, "est fait sous forme d'un ultimatum. Il y a des menaces de sanctions", a indiqué M. Lavrov, lors d'une conférence de presse.
"Mais nous ne pouvons pas l'accepter. Nous insistons sur la nécessité de se concentrer sur un travail concret", a-t-il souligné.
La Russie a présenté mercredi son propre projet de résolution sur la situation humanitaire en Syrie, après avoir qualifié d'"inacceptable" le projet occidental et arabe.
Les Occidentaux tentent depuis plusieurs jours de convaincre la Russie de se rallier à ce texte, qui réclame un meilleur accès humanitaire et "la levée immédiate des sièges" de plusieurs villes syriennes dont Homs.
Ce projet dénonce aussi les bombardements aériens menés par l'armée syrienne contre des civils au moyen de missiles SCUD ou de "barils d'explosifs".
Pour tenter d'amadouer Moscou, le texte contient toutefois une condamnation des "attentats terroristes en augmentation" en Syrie.