
Jamais la monnaie européenne n’aura connu une baisse aussi vertigineuse depuis sa création. La cause de la plongée de l’euro est due à la perturbation des marchés financiers malgré l’accord de prêt à l’Espagne en vue de restructurer ses banques.
Les ministres des Finances des pays de la zone euro, on le sait, ont accordé un prêt de 100 milliards d’euros dont l’Espagne va bénéficier d’une première tranche de 30 milliards avant la fin de ce mois.
Mais cette mise sous perfusion de l’Espagne, au lieu de rassurer les marchés financiers, n’y a rien fait ! Ils sont aujourd’hui instables.
De plus les charges des emprunts espagnols ne cessent d’augmenter pour atteindre de nouveaux records avec un taux de 7,17 % sachant qu’à 7 %, ce taux est considéré comme insupportable à long terme.
Quoi qu’il en soit, l’Espagne est contrainte, en contrepartie du soutien de la zone euro, de se soumettre à un régime draconien en entamant des plans de restructuration profonde de son système bancaire. Madrid doit parallèlement prendre des mesures d’austérité afin de combler son déficit budgétaire, tout en procédant à des réformes économiques. Le gouvernement espagnol de droite veut ainsi faire des économies de 65 milliards d’euros en gelant les salaires des fonctionnaires, voire les diminuer ou en supprimant les avantages dont ils bénéficiaient jusqu’à présent.
Ces mesures d’austérité n’ont pas été du goût des Espagnols qui sortent de plus en plus nombreux pour manifester et dire leur désaccord contre la dégradation de leur pouvoir d’achat.
La situation financière et économique en Espagne n’est pas sans avoir également une répercussion sur l’euro qui dégringole depuis quelque temps.
Ainsi, la monnaie européenne a connu dernièrement sa plus forte chute par rapport au dollar et la livre sterling.
C’est dire que la santé de l’euro tient à celle des pays de la monnaie unique