
Pas d’inquiétude sur l’avenir de l’euro. La monnaie unique européenne ne disparaîtra pas. Mais sa solidité d’antan pose aujourd’hui problème.
Lors de sa dernière réunion, la Banque européenne n’a pas été explicite sur les mesures à prendre pour enrayer la crise qui secoue certains pays européens, affirmant qu’elle pouvait éventuellement intervenir sur les marchés obligataires pour contenir la crise de l’euro. Ce qui est considéré comme insuffisant.
Le manque de perspectives de la BCE a provoqué la déception des marchés financiers qui s’attendaient à des annonces concrètes de la part de son président, l’Italien Mario Draghi. Celui-ci laissait dire il y a une semaine que son institution était prête à tout faire pour se porter au secours de la Zone euro.
Aussi, l’attitude attentiste de la BCE a fait l’effet d’une douche froide, accentuant la chute des Places financières européennes.
De même, l’euro qui avait connu ces jours-ci une embellie a vite amorcé sa descente aux enfers. Donc, la Zone euro est loin de sortir de l’ornière.
D’ailleurs, la City américaine ne donne pas cher des pays européens, et pense que la Grèce, par exemple, sera contrainte d’abandonner l’euro au plus tard dans un an et demi du fait de l’intensification de la crise de la dette souveraine.
La City s’attend aussi à ce que les dettes souveraines et celles bancaires connaissent une restructuration particulièrement au Portugal et en Irlande suivis plus tard par l’Italie, l’Espagne et Chypre.