La condition féminine est d’autant plus difficile à vivre pour notre compagne de vie que, quand déplacée dans le temps et l’espace et sans se voiler la face, elle voit sa féminité s’avilir encore plus, victime de dogmes que d’aucuns qui les considèrent comme vérité absolue et donc incontestable, s’approprient pour ensuite, mieux les colorier, quitte à en déformer tous les versets du Saint Livre.
Fatwas et autres avis dangereux du premier religieux ou pas, venu ou parvenu, en deviennent un ‘’way of life’’ pour une communauté qui n’a que sa piètre incrédulité pour seul répondant. On n’en voudra pour seule illustration que ces images de jeunes marocains tenant un discours révoltant et des plus radicaux à l’encontre de la femme et qui font actuellement le buzz de nos réseaux sociaux.
Désolant de voir une jeunesse imprégnée d’autant de haine même envers celle qui lui a prêté vie, faire l’apologie de la violence à l’encontre de la femme à ce point. Indignant ! Scandaleux de constater que des mentalités arriérées et rétrogrades subsistent encore. L’ouverture à la démocratie et à la modernisation du Maroc est indéniable, garder dangereusement cet état d’esprit au nom d’un fkih à l’imagination débridée nous ramène à des temps dont aucun type d’homme même celui des cavernes n’en veut.
Révolue la fameuse image où ce dernier traîne sa compagne en lui tirant la tignasse ! Aujourd’hui, nos femmes de haute lutte, ont conquis leur place dans la plupart des secteurs sociaux ou autres. On en voudra pour exemple celui de l’emploi où elles se sont entièrement intégrées. Elles sont légion dans des corps de métier comme ceux de la justice, la police ou l’armée et leur engagement dans la société civile pour telle ou telle cause n’a d’égal que leur courage. On verrait bien, histoire d’en rire un peu, nos donneurs de leçon des temps jadis se frotter à ces cactus des temps modernes.