
L’auteur présumé de l’agression contre un militaire samedi soir à la Défense a été interpellé ce matin à La Verrière, dans les Yvelines» (ouest de Paris), selon un communiqué du ministre de l’Intérieur Manuel Valls. Selon les tout premiers éléments de l’enquête, cet homme de 22 ans qui serait partisan d’un «islam traditionaliste voire radical, depuis trois ou quatre ans», était aussi connu des services de police pour des faits de petite et moyenne délinquance, notamment des vols, a indiqué une source policière.
L’agression du militaire Cédric Cordiez, 23 ans, qui avait été blessé à la gorge et avait été hospitalisé au cours du week-end dernier, était survenue trois jours après le meurtre à Londres d’un soldat britannique par deux islamistes radicaux, sans qu’aucun lien n’ait été établi entre les deux attaques.
Elle avait suscité une forte émotion en France un peu plus d’un an après l’assassinat au nom du jihad de sept personnes, dont trois militaires, par Mohamed Merah, un jeune délinquant de la banlieue de Toulouse (sud-ouest). L’agression du militaire, qui était en patrouille dans le cadre d’un dispositif antiterroriste, avait été filmée par la vidéosurveillance et la police disposait d’images nettes. Sur certaines images, on voyait l’agresseur priant quelques minutes avant l’agression. Les enquêteurs disposaient également d’un sac abandonné par l’agresseur, contenant un couteau et une bouteille de boisson, ce qui a permis de l’identifier, notamment grâce à ses traces ADN.
A la suite de ces avancées, la police judiciaire parisienne a déployé un très important dispositif de surveillance, notamment autour de la ville de Trappes, dans le département des Yvelines, pour prévenir toute récidive.