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Près de 200 dirigeants mondiaux se retrouvent cette semaine à New York pour une 68e Assemblée générale de l’ONU dominée par le conflit en Syrie et par les ouvertures du nouveau président iranien en direction de l’Occident. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon veut profiter de la présence attendue d’au moins 131 chefs d’Etat et de gouvernement et 60 ministres des Affaires étrangères pour inciter la communauté internationale à relever «son plus grand défi»: la Syrie.
Le conflit a fait plus de 100.000 morts en 30 mois et jeté deux millions de personnes sur les routes de l’exil.
Une réunion est prévue mercredi sur la situation humanitaire critique en Syrie et dans les pays voisins (Liban, Jordanie, Turquie) submergés par le flot des réfugiés.
La crise syrienne a connu des rebondissements spectaculaires ces dernières semaines. La menace de frappes militaires imminentes a été écartée, Damas ayant accepté de détruire son arsenal chimique.
Mais un rapport de l’ONU confirmant l’utilisation de gaz toxiques près de Damas le 21 août a ravivé les antagonismes: Londres, Paris et Washington accusent le président Bachar Al-Assad de ce crime de guerre alors que la Russie, fidèle alliée de Damas, crie à la provocation des opposants au régime.
Soutien actif de Bachar Al-Assad, l’Iran tiendra la vedette à l’Assemblée après l’offensive de charme menée par son nouveau président, Hassan Rohani. M. Rohani, qui prononcera son discours mardi après-midi, quelques heures après Barack Obama et François Hollande, succède à Mahmoud Ahmadinejad, connu pour ses diatribes contre Israël.
Depuis sa prise de fonctions le mois dernier, Hassan Rohani a affirmé que la République islamique ne chercherait jamais à se doter de la bombe atomique, ce dont les Occidentaux la soupçonnent. Il a libéré des opposants et proposé de «faciliter un dialogue» entre Damas et l’opposition syrienne.
Les Etats-Unis et leurs alliés ont pris bonne note mais restent sceptiques. Il faut s’assurer, expliquent des diplomates à l’ONU, que ces ouvertures ne sont pas tactiques, pour alléger les sanctions qui asphyxient l’économie iranienne, et que M. Rohani a bien voix au chapitre, les décisions essentielles étant du ressort du guide suprême iranien Ali Khamenei.
Comme chaque année, l’Assemblée sera l’occasion de passer en revue les points chauds de la planète (Mali/Sahel, Yémen, Libye, République démocratique du Congo, Centrafrique). Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) devrait tirer un premier bilan de la reprise des pourparlers entre Israël et les Palestiniens, dont le président Mahmoud Abbas rencontrera Barack Obama mardi.