
Si ce bilan, rapporté lundi par des militants de l'opposition, est confirmé, le massacre commis dans le quartier majoritairement sunnite de Jdeidet al Fadel, au sud-ouest de la capitale, serait l'un des épisodes les plus sanglants de la guerre civile qui secoue la Syrie depuis plus de deux ans.
La plupart des victimes sont des civils. Ces affirmations sont impossibles à vérifier de manière indépendante.
Les médias officiels syriens n'ont pas fourni de bilan mais ont fait état de combats à Jdeidet al Fadel, où l'armée régulière a selon eux "sauvé la ville" des groupes terroristes en tuant et blessant nombre d'entre eux.
L'opposition avait fait état dimanche de 85 morts et avancé le chiffre de 250, en affirmant que la plupart d'entre eux avaient été exécutés à bout portant par les soldats et les milices pro-gouvernementales.
Selon des activistes du quartier, le retrait des forces fidèles à Bachar al Assad a permis de comptabiliser davantage de victimes, dont certaines avaient été inhumées à la hâte au début des cinq jours d'offensive. Des corps carbonisés ou victimes d'exécution sommaire jonchent les rues et les immeubles.
D'après eux, les brigades rebelles, qui comptaient environ 300 combattants, se sont retirées il y a deux jours, abandonnant le quartier aux mains des troupes gouvernementales.
Le Comité de coordination locale, composé d'activistes, a avancé le chiffre de 450 morts ; l'Organisation syrienne pour les droits de l'Homme celui de 500. Selon cette dernière, l'offensive a notamment été menée par la Garde républicaine, par plusieurs autres régiments d'élite, dont le 100e, et par des milices alaouites sous le contrôle des services de renseignement de l'armée de l'air, une des branches les plus redoutées de la police secrète.