
Henrique Capriles a annulé une manifestation de ses partisans qui devait avoir lieu mercredi, et déclaré que toute violence était contraire à ses intérêts et à ceux de l'opposition.
Nicolas Maduro, président-élu officiellement avec 50,8% des suffrages contre 49% à son rival, a dit : "Quelle que soit leur rétractation, ils devront tôt ou tard faire face à la justice". Puis d'apostropher Henrique Capriles, dont la demande de recomptage des bulletins a été rejetée par le Conseil national électoral (CNE) :
"Vous êtes responsable (des violences). Ne vous faites pas passer pour un pacifiste", a déclaré Maduro, qui a appelé ses partisans à manifester pacifiquement toute la semaine.
Le CNE a proclamé lundi la victoire de Nicolas Maduro, un ancien syndicaliste âgé de 50 ans qui assurait l'intérim à la tête de l'Etat depuis la mort d'Hugo Chavez, décédé d'un cancer le 5 mars. Selon le conseil, Nicolas Maduro l'a emporté avec une avance de 265.000 voix.
Le CNE a exclu un nouveau décompte en arguant du fait qu'une vérification de 54% des suffrages exprimés grâce au système de vote électronique avait déjà été menée.
Le calme était revenu mardi au Venezuela, où les violences de la veille qui ont fait également 61 blessés, selon Luisa Ortega Diaz, procureur général de Caracas, qui a fait état de 135 arrestations.
En octobre dernier, lors de la précédente présidentielle, Hugo Chavez avait battu Henrique Capriles de 11 points, soit 1,6 million de voix de différence. L'opposant avait obtenu un peu plus de 44% et Hugo Chavez plus de 55%.
Lors de la campagne, Henrique Capriles a accusé Nicolas Maduro d'incompétence et d'être une pâle copie de Chavez, incapable de régler les nombreux problèmes du pays.
Reuters