Autres articles
-
Un Festival de Cannes sous le signe des parrains d'Hollywood, d'hier et de demain
-
Vernissage à Istanbul d'une exposition mettant en lumière la calligraphie marocaine
-
Ecrire. Marguerite Duras
-
Le film "D’Abdul à Leïla" décroche le GP du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan
-
Les oeuvres de l'artiste marocaine Aidan Marak sous les feux de la rampe à New York
«Villa Australia», le nouveau roman de Habib Mazini, promet de belles découvertes, surtout qu’il arrive après 6 ans de silence, précisément depuis 2011, date de son dernier roman. L’auteur y relate l’agonie d’une classe bourgeoise pétrie de valeurs. Une nouvelle classe, inféodée à l’avoir, prend les commandes et, contrairement à son aînée, claironne sa satisfaction des nouvelles pratiques libérales sévissant au Maroc. Une villa, comme métaphore pour conter une passation du pouvoir économique entre deux classes, le tout sur fond de vengeance patiemment tissée.
L’histoire se situe dans ce chaudron qu’était la décennie quatre-vingt-dix. Scandales de tout ordre, alternance politique, fin de règne et de parcours politiques pour de nombreuses sommités, l’époque est riche en soubresauts. Lieu d’habitat pour les uns, objet de convoitise pour les autres, « Villa Australia » cristallise des appétits antagonistes où toutes les armes sont permises, jusqu’à concéder sa dignité.
L’auteur reprend une thématique chère : les principes sont-ils solubles dans la quête de l’intérêt? En l’occurrence une femme aux prétentions aristocratiques acceptera-t-elle une alliance matrimoniale avec son ancien chauffeur, devenu grand nabab de Casablanca ? Sa fille, nourrie à la morale marxiste et au féminisme, cédera-t-elle aux sirènes d’une prostitution de luxe ? Une galerie de personnages appartenant à une élite avide campent des rôles inféodés à une cruelle immédiateté.
Du Vétérinaire auquel on conteste le statut de docteur à l’universitaire soudain projeté dans un univers sociétal bienveillant en passant par le darwiniste social, l’auteur s’attendrit jusqu’à s’apitoyer sur des personnes dépouillées ou comblées par les nouvelles pratiques libérales. Désarmés, parfois pathétiques, les personnages comptabilisent leur déclassement social avec ressentiment.
Après son essai, Le Patriote Irrévérencieux, l’auteur renoue avec le roman pour nous conter une délicieuse vengeance que d’aucuns trouvent légitime tant les héros du livre nous ressemblent. On y retrouve les référents culturels de l’auteur nourri à différentes sources.
L’histoire se situe dans ce chaudron qu’était la décennie quatre-vingt-dix. Scandales de tout ordre, alternance politique, fin de règne et de parcours politiques pour de nombreuses sommités, l’époque est riche en soubresauts. Lieu d’habitat pour les uns, objet de convoitise pour les autres, « Villa Australia » cristallise des appétits antagonistes où toutes les armes sont permises, jusqu’à concéder sa dignité.
L’auteur reprend une thématique chère : les principes sont-ils solubles dans la quête de l’intérêt? En l’occurrence une femme aux prétentions aristocratiques acceptera-t-elle une alliance matrimoniale avec son ancien chauffeur, devenu grand nabab de Casablanca ? Sa fille, nourrie à la morale marxiste et au féminisme, cédera-t-elle aux sirènes d’une prostitution de luxe ? Une galerie de personnages appartenant à une élite avide campent des rôles inféodés à une cruelle immédiateté.
Du Vétérinaire auquel on conteste le statut de docteur à l’universitaire soudain projeté dans un univers sociétal bienveillant en passant par le darwiniste social, l’auteur s’attendrit jusqu’à s’apitoyer sur des personnes dépouillées ou comblées par les nouvelles pratiques libérales. Désarmés, parfois pathétiques, les personnages comptabilisent leur déclassement social avec ressentiment.
Après son essai, Le Patriote Irrévérencieux, l’auteur renoue avec le roman pour nous conter une délicieuse vengeance que d’aucuns trouvent légitime tant les héros du livre nous ressemblent. On y retrouve les référents culturels de l’auteur nourri à différentes sources.