
Bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, Snowden a pu sortir de son impasse grâce à l’octroi par le Kremlin d’un accès au territoire russe pour une durée d’un an.
Cette décision de Vladimir Poutine a été reçue comme un camouflet pour l’Administration Obama et les relations américano-russes qui n’étaient déjà pas bonnes depuis la réélection de l’ancien agent du KGB en 2012 se sont un peu plus détériorées. Au point que Washington s’est ouvertement interrogé sur l’opportunité de maintenir le sommet bilatéral prévu début septembre à Moscou.
Barack Obama et Vladimir Poutine n’ont jamais montré d’affinités réciproques et leurs précédentes rencontres ont surtout été improductives et empreintes d’embarras.
Si le sommet de Moscou est maintenu, il y a fort à parier qu’il ne contribuera guère à rapprocher les positions entre la Maison blanche et le Kremlin.
Si le gouvernement russe cherche à minimiser l’importance de l’affaire Snowden, la décision prise jeudi dépasse largement celle du sort d’un jeune informaticien de 30 ans à l’origine de révélations sur les programmes d’espionnage de la NSA et poursuivi par les Etats-Unis pour être traduit en justice.
Les membres de la présidence américaine et du Congrès estiment que les relations bilatérales ne peuvent pas continuer comme si de rien n’était après une telle décision.
Le premier reproche que les dirigeants américains adressent au Kremlin est le soutien indéfectible apporté au président syrien Bachar Al-Assad alors que les Occidentaux prônent sa mise à l’écart comme solution à une guerre civile qui dure depuis mars 2011.
Concernant la question du programme nucléaire iranien, les Etats-Unis s’inquiètent de voir la Russie renoncer à son soutien des puissances occidentales qui accusent la république islamique de chercher à se doter de l’arme atomique.