
-
Cancer du col de l'utérus : Les Etats-Unis approuvent un outil de dépistage à domicile
-
Détention de Sansal: Ses filles "impuissantes" en République tchèque
-
Le président Trump s'émeut de la faim à Gaza, où Israël poursuit ses frappes meurtrières
-
L'Inde veut que le FMI cesse ses prêts au Pakistan : Islamabad dénonce un appel "désespéré"
Désireux de contre-attaquer, le pouvoir organise aussi un rassemblement à quelques centaines de mètres de là, à la même heure - 12H00 locales (10H00 GMT) - après avoir mobilisé la veille des dizaines de milliers de personnes venues de différentes régions de l’Ukraine en groupes organisés, certains avouant avoir été payés.
A l’instar des pro-européens qui ont installé des tentes et des braseros sur la place de l’Indépendance appelée aussi Maïdan et sur l’avenue principale Khrechtchatik, les pro-Ianoukovitch ont renforcé de la même manière leur présence dans le parc Mariinski devant le Parlement. «Tous les Ukrainiens doivent aller sur Maïdan», a déclaré le champion du monde de boxe et l’un des leaders de l’opposition Vitali Klitschko.
«Nous avons vu des tentatives de nous intimider qui ont échoué», a-t-il poursuivi, faisant allusion à la dispersion violente d’une manifestation sur Maïdan le 30 novembre qui n’a fait que renforcer la mobilisation et aux tentatives de policiers anti-émeutes de nettoyer cette place dans la nuit de lundi à mardi qui ont été repoussés par l’afflux de manifestants.
Dans un geste de conciliation samedi, le président Ianoukovitch a révoqué deux hauts responsables, dont le maire de Kiev, pour avoir ordonné la dispersion violente de la manifestation du 30 novembre qui a fait des dizaines de blessés dont de nombreux étudiants. L’opposition a jugé cette décision importante, mais «pas suffisante» et réclame la démission du ministre de l’Intérieur Vitali Zakhartchenko et du Premier ministre Mykola Azarov.
La manifestation de dimanche a aussi pour but de faire pression sur le président Viktor Ianoukovitch qui se rend en Russie mardi pour renforcer la coopération économique avec Moscou. Malgré les démentis des autorités, l’opposition affirme que M. Ianoukovitch va «vendre l’Ukraine à la Russie» en concluant des accords en vue de l’adhésion de Kiev à l’Union douanière d’ex-républiques soviétiques menée par Moscou.
Jeudi, le président russe Vladimir Poutine, accusé par les Européens de pressions sur Kiev, avait vanté les «intérêts économiques réels» d’une entrée de l’Ukraine, en récession et au bord de la faillite, dans l’Union douanière. Selon les experts, Kiev pourrait obtenir rapidement une baisse des prix du gaz voire un crédit.
En pleine crise économique et politique, l’Ukraine, ex-république soviétique de 46 millions d’habitants aux portes de l’UE, se retrouve de nouveau tiraillée entre Moscou et l’Occident.
Jeudi, l’UE, à l’issue de négociations avec une délégation ukrainienne à Bruxelles, avait demandé aux autorités ukrainiennes de s’engager «clairement» sur la voie européenne, promettant un soutien financier «à la hauteur de ses ambitions».
Les Etats-Unis ont déclaré cette semaine réfléchir à d’éventuelles sanctions contre des responsables ukrainiens à la lumière de la répression contre l’opposition pour laquelle Washington a clairement pris parti.