Après la FDT, l’UGTM et la CDT, l’UMT vient de prendre la décision d’organiser une grève nationale et d’autres débrayages sectoriels dénonçant la politique antisociale du gouvernement Benkirane et dont les dates seront annoncées ultérieurement. Cette décision a été prise lors de la réunion du conseil national de l’UMT, tenue samedi dernier à son siège central à Casablanca, qui a délégué à son secrétariat national le pouvoir de décider d’opérationnaliser cette décision en coordination avec les différents partenaires syndicaux.
Quatre des cinq syndicats les plus représentatifs sont ainsi montés au créneau pour protester contre la politique de paupérisation des classes laborieuses menée tambour battant par l’actuel Exécutif piloté par le PJD.
Le syndicat qui lui est adossé, à savoir l’UNTM, demeure donc la seule centrale à faire cavalier seul pour soutenir l’insoutenable.
A l’issue de cette réunion, un communiqué a été publié dans lequel l’UMT condamne le blocage du dialogue social par le gouvernement et son non-respect de ses engagements précédents et dénonce toutes les politiques régressives destinées à porter atteinte aux acquis de la classe ouvrière. Tout en confirmant son attachement à l’unité syndicale, l’UMT appelle le gouvernement à ouvrir immédiatement un dialogue social sérieux et responsable avec les différents partenaires sociaux en vue d’aboutir à des accords contraignants pour toutes les parties. Enfin, l’UMT impute la responsabilité de la détérioration continue de la situation sociale actuelle au gouvernement et son atermoiement à répondre favorablement aux revendications de la classe ouvrière, et met en garde contre la tentative de démantèlement des lois sociales au détriment de la cohésion sociale.