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Ce double attentat apparait comme le plus meurtrier commis en Afrique de l'Est depuis les attaques suicide contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es Salaam perpétrés par des membres d'Al-Qaïda et qui avaient fait plus de 200 morts le 7 août 1998.
«Nous avons 64 tués et 65 blessés. Les nationalités des victimes seront communiquées plus tard», a déclaré à l'AFP la porte-parole de la police, Judith Nabakooba, hier matin, alors qu'un précédent bilan faisait état dans la nuit de 23 morts.
Les deux bombes ont explosé dans un restaurant éthiopien du sud de la capitale ougandaise et dans un club de rugby de l'est de la ville, provoquant un carnage parmi la foule réunie dans ces deux lieux publics pour regarder à la télévision la finale de la Coupe du monde de football Espagne-Pays-Bas.
Le Président américain Barack Obama a condamné des «attaques lâches et déplorable» et indiqué que les Etats-Unis étaient «prêts à fournir toute aide demandée» par le gouvernement ougandais, selon le porte-parole du Conseil de sécurité nationale Mike Hammer.
Un ressortissant américain fait partie des tués, a indiqué l'ambassade américaine à Kampala, tandis que le correspondant de l'AFP a pu voir trois ressortissants américains blessés à l'hôpital principal de Kampala, Mulago, où des dizaines de victimes ont été amenées pour recevoir des soins.
«On voulait juste regarder le match, malheureusement nous somme allés au village éthiopien», a déclaré à l'hôpital à l'AFP Chris Sledge, un jeune homme de 18 ans grièvement blessé aux jambes et touché à l'œil. «Ca ira. Je vais avoir besoin d'une opération», a-t-il ajouté.
Le chef de la police ougandaise, Kale Kayihura, a lié ce double attentat aux menaces récentes des insurgés en Somalie de s'en prendre à l'Ouganda et au Burundi, les deux pays qui ont envoyé au total 6.000 soldats composer une force de paix de l'Union Africaine en Somalie (Amisom).
Cette force de paix déployée depuis mars 2007, et qui a aujourd'hui pour principale mission de protéger le très fragile gouvernement provisoire installé depuis janvier 2009, est considérée comme une force d'occupation par les Shebab. Ces derniers contrôlent la plus grande partie de la Somalie et ont fait vœu d'allégeance à Al-Qaïda.
«Vous savez, il y a eu des déclarations de la part des Shebab et d'Al-Qaïda. Le terrorisme est une menace de nos jours. Vous connaissez la région où nous sommes et notre engagement en Somalie», a déclaré M. Kayihura dans la nuit de dimanche à lundi. «Evidemment, il s'agit de terrorisme. Cela est clair», a-t-il ajouté.
Les Shebab ont récemment menacé de représailles l'Ouganda et le Burundi pour leur participation à la force de l'UA en Somalie. Si toutefois les islamistes ont multiplié ces dernières années les attentats contre l'Amisom, ils n'avaient jusqu'à présent jamais mené des attaques au delà du sol somalien.
Le 5 juillet, le chef des Shebab, Ahmed Abdi Godane, avait à nouveau appelé les Somaliens à s'unir pour chasser de Somalie l'Amisom.
Le même jour, l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), qui regroupe six pays d'Afrique de l'Est, avait décidé de déployer rapidement 2.000 hommes supplémentaires au sein de l'Amisom, pour porter la force à un peu plus de 8.000 soldats.