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M. Ianoukovitch devait rentrer de Chine en Ukraine, à l'issue d'une visite de trois jours qu'il a préféré ne pas annuler malgré la crise que traverse son pays depuis la volte-face du pouvoir à l'égard d'un accord d'association avec l'UE.
Mme Timochenko a comparé jeudi soir le chef de l'Etat à Joseph Staline, appelant l'opposition à prendre le pouvoir "pacifiquement" dans un message lu par sa fille Evguénia devant les manifestants sur la place de l'Indépendance dans la capitale ukrainienne.
"On assiste en Ukraine à l'émergence d'un nouveau Staline. Si nous ne l'arrêtons pas maintenant avec le monde démocratique, on aura ici une autre Corée du Nord", a estimé l'ex-Première ministre et candidate malheureuse à la présidentielle de 2010 face à M. Ianoukovitch.
Mme Timochenko a aussi fait des déclarations en ce sens via son avocat. "Des sanctions ciblées contre Ianoukovitch et sa famille sont le seul langage qu'il comprenne", a-t-elle estimé.
"Le président Ianoukovitch a choisi de transformer l'Ukraine en une dictature et de maintenir l'économie ukrainienne dans un état d'arriération en signant des accords avec la Russie", a jugé Vitali Klitschko. Le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, a dénoncé les menaces et pressions économiques exercées sur l'Ukraine pour l'éloigner de l'UE. "Les menaces et les pressions économiques que nous avons observées cette année sont tout simplement inacceptables", a-t-il déclaré, dans une allusion manifeste à la Russie.
Réagissant à ces critiques, Sergueï Lavrov a déclaré que l'Occident se comportait de manière hystérique.
Plusieurs responsables occidentaux dont le ministre français délégué aux Affaires européennes, Thierry Repentin, se sont rendus auprès des manifestants sur la place de l'Indépendance, haut lieu de la "Révolution orange" de 2004 qui a porté au pouvoir des pro-Occidentaux.
La place de l'Indépendance est occupée par des milliers de manifestants favorables à l'Europe, et hérissée de barricades depuis la démonstration de force de plus de 100.000 personnes dimanche.
L'opposition ukrainienne a également reçu mercredi le soutien de poids des trois prédécesseurs de l'actuel président Viktor Ianoukovitch, qui ont pris le parti des manifestants partisans de l'UE.
L'opposition ukrainienne proteste depuis près de deux semaines contre la suspension par le pouvoir du processus de rapprochement avec l'UE, au profit de la coopération avec la Russie.
Il s'agit d'une contestation sans précédent depuis la "Révolution orange".
Le refus vendredi dernier au sommet de Vilnius de M. Ianoukovitch de signer un accord d'association avec l'UE, en préparation depuis trois ans, a déclenché la mobilisation qui a été renforcée après les violences policières samedi et dimanche ayant fait des centaines de blessés dont de nombreux étudiants.