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L’OTAN écarte toute intervention en Syrie : Damas n’apporte aucune réponse au plan arabe


AFP
Mercredi 2 Novembre 2011

Le chef de la diplomatie syrienne Walid al-Moallem a quitté lundi le Qatar sans apporter la réponse de Damas au plan de la Ligue arabe visant à arrêter la violence, l'Otan excluant pour sa part toute intervention militaire en Syrie. Le plan arabe prévoit un  "arrêt immédiat"  de la violence et le  "retrait des chars" afin  "d'adresser un message rassurant à la rue syrienne", a expliqué à l'AFP le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Mais sur le terrain, les forces de sécurité syriennes ont poursuivi leur sanglante répression, tuant sept civils et un déserteur de l'armée. Le plan arabe stipule également  "l'amorce au Caire d'un dialogue national entre toutes les composantes de l'opposition et le régime", a précisé M. Arabi, qui a quitté le Qatar dans l'après-midi, selon un membre de sa délégation. La délégation syrienne a également quitté Doha "sans fournir de réponse"  au plan arabe, d'après la chaîne satellitaire al-Jazira basée au Qatar. Dans une déclaration publiée par le quotidien The Daily Telegraph, M. Assad, confronté depuis plus de sept mois à une révolte sans précédent, a d'ores et déjà mis en question la représentativité du Conseil national syrien, qui rassemble une bonne partie de l'opposition.  "Je ne vais pas perdre mon temps à parler d'eux. Je ne les connais pas, il vaut mieux enquêter pour savoir s'ils représentent réellement les Syriens", a-t-il dit. Alors que le président syrien avait averti dimanche que toute intervention occidentale contre son pays provoquerait un  "tremblement de terre" au Proche-Orient, le chef de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a assuré lundi qu'une intervention militaire de l'Alliance atlantique était "totalement exclue" .  "Nous n'avons aucunement l'intention d'intervenir en Syrie”, a-t-il dit dans un avion l'amenant en Libye, tout en condamnant  "fermement" la répression contre les civils.  "Nous avons pris la responsabilité de l'opération en Libye parce qu'il y avait un mandat clair des Nations unies et car nous avons eu un soutien fort et actif des pays de la région" , a-t-il poursuivi, en précisant qu'"aucune de ces conditions n'est remplie en Syrie" .
Lors d'une conférence de presse dans la capitale libyenne, M. Rasmussen a néanmoins estimé que  "ce qui s'est passé en Libye avait envoyé un signal très clair aux dictateurs du monde entier" .
Sur le terrain, sept civils ont été tués, au lendemain de la mort déjà de sept d'entre eux dans la dispersion de manifestations réclamant le gel par la Ligue arabe de l'adhésion de la Syrie. Cinq ont été tués par balles à Homs (centre), un des foyers de la contestation, un à Harasta, près de Damas, et un autre ainsi qu'un déserteur dans la province de Hama (nord), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni. Des dizaines d'étudiants ont défilé par ailleurs à l'université de Qalamoune dans la province de Damas pour réclamer le départ du président syrien, ainsi qu'à l'Université de Deraa (sud), où les forces de sécurité ont tiré à balles réelles et arrêté des étudiants, selon la même source. Le régime syrien, qui ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation et attribue les violences dans le pays à des  "gangs terroristes", ne cesse de réprimer les protestataires. Plus de 3.000 personnes ont péri depuis le 15 mars, selon l'ONU. L'insurrection populaire tend désormais à se transformer en conflit armé avec la multiplication des affrontements entre soldats, membres des forces de sécurité et déserteurs, qui ont fait des dizaines de morts ces derniers jours. Pendant ce temps, à Damas, un comité national a commencé ses travaux lundi  "pour élaborer un projet de nouvelle Constitution pour la Syrie", a indiqué l'agence officielle Sana.
L'élaboration d'une nouvelle Constitution était l'une des principales revendications de l'opposition au début du mouvement de contestation, mais les opposants exigent désormais le départ du président syrien.


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