
La Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) comprendra au maximum 11.200 soldats et 1.440 policiers, dont des "bataillons de réserve capables de se déployer rapidement".
La résolution autorisera aussi "les troupes françaises (...) à intervenir en soutien à des éléments de la Minusma en cas de danger grave et imminent les menaçant et à la demande" du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Paris a indiqué qu'un millier de soldats français resterait au Mali pour contrer d'éventuelles actions de guérilla de la part des groupes islamistes armés. L'armée française dispose aussi de bases arrières au Sénégal, en Côte d'Ivoire ou au Tchad. La Minusma n'aura pas pour mission la lutte antiterroriste mais devra "stabiliser les centres urbains essentiels, particulièrement dans le Nord" et "empêcher un retour d'éléments armés dans ces zones". Les Casques bleus devront aussi protéger les civils et le patrimoine culturel et contrôler le respect des droits de l'Homme.
Ils aideront les autorités maliennes de transition à instaurer "un dialogue politique national", à organiser des élections présidentielle et législatives "libres, équitables et transparentes", et à promouvoir la réconciliation avec les Touaregs du Nord. Un représentant spécial de l'ONU pour le Mali sera nommé pour diriger la Minusma.Son déploiement effectif dépendra de certains critères, dont "la fin des principales opérations de combat par les forces armées internationales" et une "nette réduction de la capacité des forces terroristes de constituer une menace importante".Les Casques bleus seront choisis autant que possible dans les effectifs de la Misma, la force conjointe des pays de l'ouest africain. Celle-ci compte aujourd'hui 6.300 hommes venus d'une dizaine de pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et du Tchad, déployés à Bamako et dans le nord. Cette opération au Mali représente "un certain défi" pour l'ONU, souligne un autre diplomate: "Il est inhabituel de lancer une opération de maintien de la paix alors qu'il n'y a pas de paix à maintenir".