-
Attaques et ripostes: Les opérations militaires s'intensifient entre l'Inde et le Pakistan
-
L'impact de la guerre commerciale sur la Chine moins fort que prévu en avril
-
Trêve à Gaza/Nouveaux pourparlers au Qatar: Aucune percée selon des sources proches du Hamas
-
Zelensky salue un accord "équitable" avec Washington
Une résolution en ce sens a été adoptée à l'unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité.
Membres non permanents, l'Afrique du Sud et la Belgique ont déploré que des armes continuent d'arriver en Libye "par voie maritime et terrestre". Plusieurs pays se sont toutefois félicités de l'opération militaire européenne Sophia de lutte contre les trafics d'armes et de pétrole en Libye prolongée de 12 mois.
Lancée en 2015 à l'origine pour lutter contre les réseaux de passeurs, le mandat de l'opération militaire européenne avait été prolongé fin mars par l'Union européenne de six mois jusqu'au 30 septembre 2019. Mais avec une "suspension temporaire du déploiement des moyens navals de l'opération" en raison du refus de l'Italie, qui commande Sophia, de laisser débarquer dans ses ports les migrants recueillis en mer.
Selon la France, même sans navires, "l'opération Sophia garde un rôle important pour la stabilisation de la Libye". "Son caractère dissuasif limite les violations de l'embargo sur les armes et réduit les flux d'armes qui continuent de transiter par la voie maritime", a affirmé l'ambassadrice française adjointe, Anne Gueguen.
"Si les moyens maritimes de l'opération ont été suspendus temporairement, l'opération Sophia a recentré son action et demeure active pour mettre en oeuvre" son mandat "à travers son action de formation des gardes-côtes libyens" et par "ses moyens aériens pour recueillir du renseignement et des informations nécessaires au maintien de l'embargo sur les armes", a-t-elle précisé.
Selon son homologue allemand, Jurgen Schulz, la livraison d'armes en Libye est le principal obstacle à un retour à un processus politique dans le pays. "Il est temps de redoubler d'efforts pour assumer nos responsabilités et... trouver les moyens d'appliquer réellement l'embargo sur les armes", a-t-il dit.
A la mi-avril, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, en demandant aux Etats de l'UE de renvoyer des navires militaires en Méditerranée, avait estimé que "sans navires, Sophia n'était pas à même de remplir sa mission".
Depuis le lancement début avril d'une offensive du maréchal Khalifa Haftar pour s'emparer de Tripoli, plusieurs arrivées d'armes ont été signalées, entre autres du matériel de fabrication turque et jordanienne au profit des forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale.
Dans un rapport récent, le Comité des experts de l'ONU chargé de contrôler l'embargo sur les armes pour la Libye a indiqué pour sa part enquêter sur l'implication possible des Emirats arabes unis dans le lancement en avril de missiles sur des unités fidèles à Tripoli.