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"Il est essentiel que les obstacles sécuritaires qui entravent les opérations soient levés" et l'OMS "aura besoin de conditions sur le terrain qui permettent un accès systématique à la population de Gaza, l'afflux d'aide par toutes les frontières et voies possibles et la levée des restrictions à l'entrée des produits essentiels", souligne l'organisation dans un communiqué.
"Les défis sanitaires à venir sont immenses" et l'OMS a estimé la semaine dernière à "plus de 10 milliards de dollars" le montant nécessaire pour remettre le système de santé sur pied.
L'agence dresse un tableau noir de la situation sanitaire d'un territoire bombardé par l'armée israélienne pendant 15 mois sans répit.
Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche. Israël disposait jusque-là du contrôle total du volume et de la nature de l'aide qui pouvait pénétrer dans Gaza. Selon l'Egypte, l'accord de cessez-le-feu prévoit l'entrée de 600 camions d'aide par jour.
"Les soins de santé spécialisés sont largement indisponibles, les évacuations médicales à l'étranger sont extrêmement lentes. La transmission des maladies infectieuses a considérablement augmenté, la malnutrition est en hausse et le risque de famine persiste", souligne l'agence. Elle s'inquiète aussi de "l'effondrement de l'ordre public, exacerbé par les gangs armés" qui risquent d'interférer avec l'arrivée de l'aide par voie terrestre.
L'OMS se base sur les chiffres du ministère de la santé du Hamas pour établir ses bilans, mais estime que "les chiffres réels sont probablement bien plus élevés" que les plus de 46.600 personnes tuées et plus de 110.000 blessées.
Elle rappelle aussi que seule la moitié des 36 hôpitaux de Gaza restent partiellement opérationnels. "Presque tous les hôpitaux sont endommagés ou partiellement détruits, et seulement 38% des centres de soins de santé primaires sont fonctionnels", note l'OMS, qui estime qu'un quart des blessés - soit environ 30.000 personnes - souffrent de blessures qui auront besoin d'une rééducation continue.
Selon l'organisation, environ 12.000 personnes ont besoin d'être évacuées en urgence pour être soignées ailleurs.
L'OMS et ses partenaires comptent mettre en oeuvre un plan de 60 jours, qui se concentrera sur les soins de traumatologie et d'urgence, les soins de santé primaires, la santé infantile, les maladies non transmissibles, la santé et les droits sexuels et reproductifs, la rééducation, la santé mentale et le soutien psychosocial.
"Des travaux sont en cours pour augmenter d'urgence la capacité en lits dans certains hôpitaux du nord et du sud de Gaza, ainsi que pour étendre les capacités opérationnelles", y compris en embauchant les personnels locaux.
Des hôpitaux de campagne doivent aussi être acheminés dans les semaines qui viennent pour palier aux manques des hôpitaux existants.
Une initiative qui coûte cher dans un contexte financier déjà très difficile pour de nombreuses agences qui doivent faire face en même temps à de nombreuses crises, au-delà de Gaza. "L'OMS et ses partenaires auront besoin d'une augmentation massive du financement", souligne l'Organisation.