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L’OFI : Une déclaration sous le slogan : «Unis et ensemble vers une révision globale et minutieuse du Code de la famille pour la protection de la société»A l’issue des travaux d’une table ronde organisée par l’Organisation des femmes ittihadies (OFI) au siège de l’USFP à Rabat, samedi 19 novembre 2022, en présence du Premier secrétaire du parti, Driss Lachguar, focalisée autour du chantier de réforme du Code de la famille (Moudawana), l’Organisation du secteur féminin du parti des forces populaires a émis une déclaration sous le slogan : « Unis et ensemble vers une révision globale et minutieuse du Code de la famille pour la protection de la société ».
Le texte de ce document, par ailleurs éloquent et édifiant quant à la détermination des femmes ittihadies dans leur lutte pour la pleine émancipation et la réelle équité, met en avant, de prime abord, l’appel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’actualisation et au renouvellement du Code de la famille, qui a initié la réouverture du débat sociétal sur les droits des femmes révélant un conflit culturel manifeste entre les forces de la modernité et l’émancipation et les forces conservatrices et passéistes, ce qui nécessite dès lors, souligne le communiqué de l’OFI, « la mobilisation de toutes les potentialités féminines défenseures d’une société de progrès, d’égalité et de modernité ».
Il s’agit pour la formation des femmes de l’Union socialiste des forces populaires d’un conflit qui véhicule le retour sur la scène culturelle des fameuses expressions et manifestations fondamentalistes reproduisant des discours passéistes s’appuyant sur des interprétations virulentes et complètement négatives des textes religieux, discours qui sous-estiment les droits des femmes et freinent toute tendance pouvant prétendre à une ouverture franche de la Moudawana sur les libertés et occultant les expressions modernistes concernant aussi bien la sensibilisation que les plaidoyers en faveur d’une révision globale et exhaustive du Code de la famille à même de préserver la société d’une manière générale et de colmater toutes les lacunes ayant engendré la reproduction des atteintes avilissantes aux droits des femmes et des enfants à travers « des jugements judiciaires marqués par des interprétations profitant à une supposée hiérarchisation, résultant des vestiges de la culture passéiste, et ce en saisissant les dispositions consacrées par la Moudawana actuelle aux situations exceptionnelles ou à la période de transition dont l’interprétation est dévolue au pouvoir discrétionnaire des juges ».
L’appel de Sa Majesté le Roi MohammedVI à l’actualisation et au renouvellement du Code de la famille a initié la réouverture du débat sociétal sur les droits des femmesDe ce fait, l’OFI estime que toutes les révisions qui n’englobent pas le Code de la famille ne peuvent avoir d’impact sur la trajectoire de la préservation des droits acquis des femmes ni favoriser l’élargissement des domaines de concrétisation des conventions internationales y afférentes. Bien au contraire, développe le communiqué de l’OFI, les femmes ittihadies considèrent que lesdites révisions, à défaut d’être un point de départ vers davantage d’acquis, pourraient introduire le retour des forces conservatrices en tirant profit du climat mondial actuel aligné sur les intérêts des forces de droite hostiles aux femmes et opposées aux droits et libertés.
C’est dans ce contexte, indique la déclaration, que l’OFI a initié une série d’activités aux échelons national régional et local, dédiées à la mise en place d’un front unifié pour le plaidoyer en faveur d’une moudawana équitable et d’une sensibilisation des femmes quant à la nécessité d’intégrer les forces du renouveau et de la modernité.
Les membres de l’OFI soulignent, que les raisons du recul du mouvement féminin progressiste résident sur le plan législatif et politique, essentiellement, dans l’absence de mécanismes de coordination et de réseautageDe même qu’il fut procédé à l’élaboration d’un programme de communication avec toutes les potentialités dont la contribution est susceptible, sur le plan législatif, de se dévouer au service de l’intérêt des femmes, des enfants et de la famille en matière de formulation des révisions escomptées de la moudawana.
Les membres de l’OFI soulignent, d’autre part, que les raisons du recul du mouvement féminin progressiste résident sur le plan législatif et politique, essentiellement, dans l’absence de mécanismes de coordination et de réseautage, mécanismes qui avaient, par ailleurs, joué un rôle considérable dans les précédents processus tels que la lutte pour la modification du statut personnel ou celle concernant le plan national de l’intégration de la femme dans le développement.
«C’est pour cela qu’au sein de l’OFI, nous appelons toutes les expressions féminines modernistes et démocratiques, tant partisanes que civiles, à l’ouverture d’un débat intrinsèque qui soit une introduction à la production d’un fait collectif à l’aide de mécanismes actifs de coordination et de réseautage et mettant en avant des revendications claires et fortes », réitère la déclaration avant d’ajouter que les divergences autour des questions politiques se rapportant à la globalité des politiques publiques ne peuvent pas servir de prétexte quant à la dérobade de l’action commune en faveur des questions des femmes (…)
Rachid Meftah