
Toute personne n'ayant pas été vaccinée ou n'ayant pas récemment guéri du Covid-19 doit montrer à son employeur la preuve d'un test négatif qu'elle a elle-même payé, sous peine d'être déclarée absente et privée de salaire.
Plus de 85% des Italiens âgés de plus de 12 ans ont reçu au moins une dose, mais jusqu'à trois millions d'autres, non vaccinés, risquent de se voir refuser l'accès à leur lieu de travail. Des milliers de personnes se sont rassemblées à Rome samedi dernier lors de manifestations qui ont dégénéré en affrontements violents dans le centre historique, et d'autres mobilisations sont prévues dans toute l'Italie vendredi et samedi.
Les dockers de Trieste, un port important du nord-est, ont menacé de bloquer l'activité, tandis que des perturbations sont possibles dans le transport routier. Ivano Russo, directeur général de Confetra, la Confédération générale italienne des transports et de la logistique, une association patronale, a indiqué à l'AFP que sur un total de 900.000 chauffeurs routiers, courriers et employés d'entrepôts, "entre 25 et 30%" ne possèdent pas de pass sanitaire.
Le gouvernement a offert des tests gratuits aux dockers de Trieste, tandis que certains opérateurs de terminaux dans le port de Gênes proposent de payer eux-mêmes. "Le vrai problème du Green pass pour le port de Gênes, et en général pour tous les ports, sera le transport routier", a déclaré Roberto Gulli, du syndicat Uil, au journal La Repubblica.
Entre-temps, le gouvernement est déterminé à éviter une répétition des violences du week-end dernier, imputées à un petit groupe d'extrême droite, Forza Nuova, qui, selon les experts, a infiltré les manifestations.
Le gouvernement du Premier ministre Mario Draghi a défendu le pass sanitaire comme un moyen d'éviter de nouveaux confinements en Italie, l'un des pays européens les plus durement touchés par la pandémie, qui a fait plus de 130.000 morts et entraîné une baisse de son PIB de 8,9% en 2020.
Le programme de vaccination a permis de maintenir les taux d'infection à un niveau bas et l'Italie devrait connaître une croissance de 5,8% cette année, selon les dernières prévisions du FMI.