L’Iran va coopérer avec la Malaisie à propos de deux hommes, dont un Iranien, ayant utilisé de faux passeports pour embarquer sur le vol de la Malaysia Airlines disparu, a déclaré mardi Marzieh Afkham, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
«Nous avons reçu les informations concernant la possibilité de la présence de deux Iraniens à bord de l’avion et nous suivons cette affaire», a déclaré Mme Afkham.
«Par l’intermédiaire de notre ambassade, nous avons fait part de notre disponibilité pour coopérer et recevoir des informations supplémentaires», a-t-elle précisé. Elle a ajouté que l’Iran avait des «inquiétudes sérieuses» à propos de la question de l’utilisation de faux passeports et de l’immigration illégale. La police malaisienne a indiqué mardi avoir identifié un des deux hommes ayant embarqué avec un faux passeport sur le vol MH370 de la Malaysia Airlines disparu depuis plus de trois jours, précisant qu’il s’agissait d’un Iranien de 19 ans, Mehrdad Pouria Nour Mohammad, soupçonné de vouloir «émigrer» en Allemagne.
«Nous ne pensons pas vraisemblable qu’il soit membre d’un groupe terroriste et nous pensons qu’il essayait d’émigrer en Allemagne», a déclaré le chef de la police malaisienne, Khalid Abu Bakar. L’autre passager voyageant avec un passeport volé n’a pas été identifié.
Plus de trois jours après la disparition de l’avion, des dizaines de navires, d’avions et d’hélicoptères de neuf pays (notamment Chine, Etats-Unis, Vietnam, Malaisie, Philippines, Singapour) participent aux recherches. La Chine, dont 153 ressortissants se trouvaient à bord de l’appareil et qui reproche à la Malaisie de n’avoir pas immédiatement engagé tous les moyens nécessaires, a annoncé le redéploiement de dix satellites à haute résolution pour l’aide à la navigation, l’observation des conditions météorologiques, les communications.
Le vol MH370, parti de Kuala Lumpur à destination de Pékin a brusquement disparu des radars dans les premières heures de samedi, alors qu’il se trouvait quelque part entre la côte orientale de la Malaisie et le sud du Vietnam.
Menées depuis sans aucun résultat, les recherches ont été étendues lundi en mer de Chine méridionale de 50 milles marins (environ 90 km) à 100 milles de rayon autour du lieu où le contrôle aérien a perdu le contact avec l’appareil.
Les opérations avaient déjà été étendues la veille à la côte ouest de la Malaisie et à la terre, alors que l’hypothèse d’un demi-tour de l’avion a été avancée.
Egalement très mobilisés, les Etats-Unis ont envoyé deux destroyers transportant des hélicoptères et un avion de surveillance. Le FBI et l’agence américaine de la sécurité dans les transports (NTSB) ont envoyé des techniciens et enquêteurs auxquels se sont joints des spécialistes de Boeing.