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Le président iranien Hassan Rohani a proposé jeudi de faciliter le dialogue entre le régime et l’opposition en Syrie, où des combattants liés à Al-Qaïda se sont emparés d’une ville conquise aux rebelles non-jihadistes, provoquant la colère d’une partie de ses habitants.
«Mon gouvernement est prêt à aider à faciliter le dialogue entre le gouvernement syrien et l’opposition», a affirmé le président Rohani dans une tribune publiée sur le site internet du quotidien américain Washington Post.
La proposition pourrait toutefois être accueillie avec prudence par les Etats-Unis, qui accusent Téhéran de soutenir en armes et en soldats le régime du président Bachar al-Assad.
Pour M. Rohani, une «approche constructive de la diplomatie ne signifie pas renoncer aux prétentions de chacun». «Cela veut dire prendre rendez-vous avec ses homologues, sur un pied d’égalité et dans le respect mutuel, pour répondre aux inquiétudes partagées et atteindre des objectifs communs», écrit-il.
Le président iranien a aussi demandé à rencontrer sur ce dossier, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine, le président français François Hollande, a affirmé ce dernier jeudi soir dans l’avion qui le ramenait de Bamako à Paris.
Sur le terrain, des habitants de la ville syrienne d’Azaz près de la frontière turque ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour demander le départ des combattants de l’Etat islamique d’Irak et du Levant (EIIL), certains craignant de voir les jihadistes imposer la charia dans la ville.
Azaz avait été en juillet 2012 l’une des premières conquêtes des rebelles non-jihadistes qui y avaient installé le noyau d’une administration locale. Ils étaient accusés par les jihadistes d’être des agents de l’Occident.
Signe de la complexité du conflit en Syrie, si les combats entre l’EIIL et des rebelles non-jihadistes se multiplient ces dernières semaines dans certaines régions, dans d’autres ils combattent ensemble contre les troupes du régime Assad.
Moscou et Washington ont trouvé un accord le 14 septembre à Genève pour démanteler l’arsenal chimique syrien, et la Syrie s’est engagée à fournir dans un délai d’une semaine qui s’achève théoriquement samedi une information complète sur son arsenal chimique.
Lors d’une intervention surprise au département d’Etat, M. Kerry a souhaité que le Conseil de sécurité de l’ONU parvienne à un texte qui «exprime dans les termes les plus forts possibles l’importance d’une action exécutoire pour que la planète se débarrasse des armes chimiques syriennes».
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont eu de nouvelles consultations sur ce projet. Selon des diplomates à l’ONU, les Occidentaux cherchent à convaincre la Russie que leur projet de texte n’implique pas la menace d’une action militaire immédiate.
Le président russe Vladimir Poutine, fidèle allié de Damas, a estimé pour sa part que l’attitude de la Syrie sur ce démantèlement «inspire confiance».