Des diplomates occidentaux ont accusé la France d'avoir empêché la conclusion d'un accord en raison de son intransigeance lors des pourparlers qui ont eu lieu de jeudi à samedi à Genève.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a démenti lundi que la France ait été isolée à Genève. Il a été appuyé en cela par le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, selon lequel le groupe P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne) était "uni” samedi lorsqu'il a présenté une proposition à l'Iran mais que les "Iraniens n'ont pas été en mesure d'accepter cette chose-là".
Réagissant aux propos de John Kerry, Mohammad Javad Zarif a déclaré que l'Iran n'était pas responsable de l'absence d'accord.
"M. le secrétaire, est-ce l'Iran qui a effacé plus de la moitié du projet américain jeudi soir? Et qui l'a publiquement critiqué vendredi matin?", a écrit le chef de la diplomatie iranienne sur Twitter.
"Aucune opération de communication ne pourra changer ce qui s'est passé avec le P5+1 à Genève entre 18h00 jeudi et 17h45 samedi. Mais cela peut saper davantage la confiance", a-t-il ajouté, en réclamant des négociations "sur un pied d'égalité".
D'après une source diplomatique et un responsable européen à Washington, le principal point de blocage a résidé dans la volonté de l'Iran d'obtenir une reconnaissance officielle d'un "droit" à l'enrichissement d'uranium, ce que les pays occidentaux ont refusé.
"Ce sont les Iraniens qui n'ont pas été capables d'accepter les termes" d'un accord, a dit cette source diplomatique.
Un haut diplomate occidental affirme que l'ensemble des grandes puissances, pas seulement la France, ont jugé qu'un accord n'était pas encore prêt.
"L'évaluation collective du groupe a été qu'il fallait encore un peu de temps. Ce n'était pas seulement l'évaluation des Français", a dit ce diplomate.











