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Les Etats-Unis souhaitent que leurs principaux alliés européens s'engagent à essayer d'amender l'accord en contrepartie du renouvellement du dispositif d'allègement des sanctions contre la république islamique.
Donald Trump estime que cet accord comporte des lacunes car il ne règle pas la question du programme iranien de missiles balistiques et contient une "sunset clause" qui limite à dix ans la période au cours de laquelle le programme iranien est encadré par l'AIEA.
"Il n'y a pas de 'sunset clause' dans le JCPOA", a déclaré Abbas Araqchi, utilisant l'acronyme du plan d'action global commun conclu avec le groupe des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne.
"Bien que l'administration américaine et Trump parlent d'une sunset clause et disent que le JCPOA n'est que pour dix ans, cela n'est pas vrai", a ajouté le vice-ministre iranien.
"L'engagement de l'Iran à ne pas chercher à avoir l'arme nucléaire dans le cadre du JCPOA est permanent", a-t-il ajouté.
Abbas Araqchi a toutefois indiqué que l'Iran pourrait sortir de cet accord sur son programme nucléaire si la république islamique n'en tirait aucun avantage économique et si les banques refusaient de mener des transactions avec Téhéran.
"Si la même politique de confusion et d'incertitude se poursuit, si les entreprises et les banques ne travaillent pas avec l'Iran, nous ne pourrons pas demeurer dans un accord qui n'a aucun bénéfice pour nous. C'est un fait", a expliqué Araqchi.
"Si nous perdons le JCPOA, nous serons confrontés à une nouvelle crise nucléaire", a-t-il poursuivi. "Pour les Européens et pour la communauté internationale, lorsque nous parlons de maintenir le JCPOA et de le sauver, il ne s'agit pas de choisir entre l'Iran et le marché américain, il ne s'agit pas de choisir une coopération économique. C'est un choix entre la sécurité et l'insécurité", a-t-il dit.
Donald Trump a maintenu le 12 janvier à contrecoeur, et pour la dernière fois, la levée des sanctions dont bénéficie l'Iran. Il a fixé un ultime délai, de 120 jours, pour permettre aux Etats-Unis et à leurs partenaires européens de corriger les "terribles défauts" dont souffrirait, selon lui, cet accord.
La France a réaffirmé lundi son attachement au plan d'action global commun sur le nucléaire iranien et à sa stricte mise en œuvre.