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Hassan Rohani, à la tête d'une importante délégation qui inclut le député de la minorité juive d'Iran, doit prononcer un discours très attendu. Ce sera sa première grande sortie internationale depuis son élection le 14 juin.
Son séjour à l'ONU sera également l'occasion d'améliorer l'image de l'Iran, ternie par les déclarations chocs à la tribune de son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad qui avait notamment nié l'Holocauste et évoqué une conspiration dans les attentats du 11 Septembre 2001.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté six résolutions, dont quatre assorties de sanctions, pour contraindre Téhéran à suspendre certaines activités nucléaires, l'Occident soupçonnant que le programme nucléaire civil iranien dissimule une volonté de se doter de l'arme atomique. Elles ont été renforcées par un embargo financier et pétrolier des Etats-Unis et de l'Union européenne.
Hassan Rohani doit aussi participer à une réunion sur le désarmement et à une rencontre du mouvement des pays non alignés (NAM), dont l'Iran assure la présidence tournante. Il doit également rencontrer les présidents français François Hollande, turc Abdullah Gül et autrichien Heinz Fischer, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy et le chef du gouvernement italien Enrico Letta, selon les médias iraniens.
Hassan Rohani n'a pas exclu de s'entretenir avec le président américain Barack Obama, même si Washington a précisé qu'aucune rencontre n'était prévue à l'heure actuelle. Une rencontre à ce niveau serait une première entre les deux pays ennemis depuis la Révolution islamique de 1979.
A New York, le président iranien sera épaulé par son chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif, qui a rencontré lundi la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, représentante du groupe “5+1” (Etats-Unis, France, Allemagne, Russie, Chine, Royaume-Uni) dans les négociations sur le nucléaire iranien.
Catherine Ashton a ajouté que Mohammad Javad Zarif s'entretiendrait jeudi avec ses homologues du groupe “5+1”. La chef de la diplomatie européenne a fait part de son espoir, tout en soulignant que les discussions seraient longues et difficiles. "J'ai été frappée par l'énergie et la détermination du ministre", a-t-elle dit. Cependant, a-t-elle ajouté, "il y a énormément de travail à faire".
Dimanche, le nouveau président a réaffirmé que son pays ne cherchait pas à fabriquer la bombe nucléaire. Mais il a redit le droit de l'Iran de posséder la technologie nucléaire, notamment l'enrichissement de l'uranium sur son sol, une question au centre des inquiétudes des Occidentaux.
Les Etats-Unis et leurs alliés ont pris bonne note du souhait iranien de renouer le dialogue, mais restent sceptiques. Washington a jugé la semaine dernière que les déclarations de Hassan Rohani n'étaient pas convaincantes.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait appelé de son côté le monde à ne pas "se laisser duper" par les déclarations apaisantes du nouveau président iranien.