
En réaction, armée et police ont renforcé leurs contrôles routiers à travers la capitale irakienne, selon un journaliste de l'AFP. Et Amriya est soumis à un couvre-feu jusqu'à nouvel ordre.
Ce nouvel acte de violences n'a pas été revendiqué dans l'immédiat mais les insurgés sunnites, dont Al-Qaïda en Irak, continuent à mener des attaques quotidiennes, parfois de grande envergure, dans l'espoir de déstabiliser le gouvernement du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki.
Il intervient à moins de deux jours du grand rendez-vous électoral de cette année en Irak: 13,8 millions d'électeurs sont appelés à renouveler 12 des 18 assemblées provinciales au cours du premier scrutin organisé depuis le départ des troupes américaines, fin 2011.
La campagne électorale a été marquée par un vif regain des violences. Quatorze candidats ont été assassinés depuis le début de l'année. Et mars a été le mois le plus meurtrier depuis août 2012. Lundi, une nouvelle vague d'attentats a tué 50 personnes.
Le scrutin, selon des diplomates et des analystes, souffre déjà d'un formidable déficit de crédibilité. Seuls deux-tiers des provinces irakiennes votent. Les trois provinces de la région autonome du Kurdistan ont leur propre calendrier électoral. En outre, face à l'instabilité qui y règne, le gouvernement a décidé de reporter le vote à Ninive (nord) et Anbar (ouest), deux provinces majoritairement sunnites.
Au plan politique, le chef du gouvernement est embourbé dans une crise à rebondissements. Ses partenaires de la coalition gouvernementale l'accusent d'accaparer le pouvoir et le Parlement n'a voté aucune loi d'importance depuis les élections législatives de mars 2010.