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C'est "un conte extravagant, une histoire foisonnante d'idées avec de la poésie et beaucoup d'humour, qui permet de parler d'un sujet important, l'immigration", explique à l'AFP le réalisateur canadien Ken Scott, connu du public pour son film "Starbuck".
A la mort de sa mère, Aja, un petit arnaqueur né dans un quartier pauvre de Mumbai, entame un voyage vers Paris à la recherche du père qu'il n'a jamais connu. Là-bas, dans un magasin de meubles suédois, il tombe amoureux d'une Américaine. Mais par un coup du destin, il se retrouve inopinément coincé dans une armoire.
Chargé dans un camion en partance pour l'Angleterre, il partage son voyage avec des migrants somaliens. De là, commence sa folle odyssée, de Barcelone à Rome, en passant par la Libye post-Khadafi.
Bloqué dans la zone d'attente d'un aéroport ou dans un camp de réfugiés, "le jeune Aja se retrouve à être un migrant malgré lui", explique à l'AFP l'actrice française Bérénice Bejo, qui joue dans le film une célébrité avec qui le jeune Aja va se lier d'amitié. "Embarqué avec eux, il va comprendre leur souffrance, découvrir des cultures différentes et trouver son propre chemin", ajoute-t-elle.
"Ce n'est pas un film politique, qui vous dit quoi penser de l'immigration. L'idée c'est de donner un visage à ces migrants, qu'on les voie comme ils sont, une autre version de nous-mêmes", ajoute le réalisateur âgé de 48 ans.
Tout au long du film, à la manière d'un "Forrest Gump", Aja - joué par Dhanush, star montante du cinéma tamoul et de Bollywood - va croiser le chemin de personnages hauts en couleur. A Paris, il se fait arnaquer par un chauffeur de taxi véreux joué par le Français Gérard Jugnot. A Londres, il est confronté à un officier de l'immigration totalement déluré, incarné par l'humoriste et acteur britannique Ben Miller.
A Rome, il fait la connaissance de Nelly Marnay (Bérénice Bejo), richissime star de cinéma désenchantée. Ensemble, ils exécutent un numéro de danse dans la pure tradition bollywoodienne. "J'ai pris des cours de danse pendant un mois, alors que Dhanush l'a travaillé pendant deux heures", s'amuse l'actrice de "The Artist", très heureuse de participer "à un film familial très populaire, dans le bon sens du terme".
Côté réalisation, Ken Scott s'est amusé à tourner d'une façon très singulière chaque pays traversé: "En Inde, je me suis concentré sur les couleurs, en Italie j'ai voulu donner un côté très glamour à mes plans. En Angleterre, la couleur disparaît presque complètement. Il fallait que le visuel soit imprégné des différentes cultures", explique-t-il.
"Lors de mon premier rendez-vous avec la costumière, j'ai halluciné", explique Bérénice Bejo, habillée dans le film comme une diva italienne des années 60. Avec une mallette remplie de billets de banque, une montgolfière au-dessus de la Méditerranée et ses décors fabuleux, "L'extraordinaire voyage du fakir" est avant tout un conte et une ode au voyage.