Il aura fallu l’intervention de la FED américaine, la banque centrale canadienne, la banque japonaise et même le FMI pour maintenir à flot l’euro et redonner vie aux places financières européennes. Mais pour combien de temps ?
L’Allemagne et notamment Angela Merkel tient la dragée haute aux seize autres membres de la zone euro qui souhaiteraient faire acheter par la banque centrale européenne, la BCE, les obligations souveraines. Autrement dit, les dettes extérieures.
La chancelière allemande ne veut rien céder pour le moment. On attendra, les 8 et 9 décembre au Somment européen de Bruxelles pour voir si la dame de fer allemande fléchira sa position. Mais ce n’est pas sûr !
Elle annonce déjà que les mauvais élèves de la zone euro qui ne se plieront pas aux mesures de rigueur doivent être traduits devant la Cour de justice européenne qui doit alors juger des dépenses et recettes d’un Etat. Et sanctionner le cas échéant les pays qui laisseraient leurs comptes publics déraper. Rien que ça !
Le couple franco-allemand dont le président français Nicolas Sarkozy était fier, et qu’il mettait en avant pour préparer sa prochaine campagne électorale, est en train de voler en éclats. Il cède au rebondissement de la crise de l’euro.
D’ailleurs, les adversaires politiques du président français n’ont pas été longs à réagir, affirmant que la France ne doit pas être l’appendice de l’Allemagne et de la chancelière qui se comporte d’une manière autoritaire en dictant sa loi. Certains vont jusqu’à dire que l’Allemagne a retrouvé sa tendance nationaliste.