ésident Biden se félicitait que les Etats-Unis soient "en avance de plusieurs semaines" sur leur programme de vaccination. Il avait promis lors de son entrée en fonction cent millions de doses administrées en cent jours. "Je suis là aujourd'hui pour dire que nous sommes à mi-chemin, avec 50 millions de doses en seulement 37 jours depuis que je suis devenu président", a-t-il déclaré. "C'est en avance de plusieurs semaines". Pour autant, "ce n'est pas le moment de baisser la garde", a-t-il ajouté, demandant aux Américains de continuer à respecter les gestes barrières. Washington a par ailleurs exhorté jeudi les pays du G20 à lancer une véritable campagne de vaccination mondiale et coordonnée, pour éviter que les pays pauvres ne restent à la traîne et freinent ainsi la reprise économique mondiale. "Contenir la pandémie dans le monde est primordial pour une reprise économique robuste", a résumé la secrétaire au Trésor américaine Janet Yellen dans une lettre publiée à l'occasion de la réunion vendredi des grands argentiers du G20. De son côté, le directeur de la branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Hans Kluge, a lancé un appel pour que les personnes souffrant de symptômes pendant une longue période soient entendues. La question du "Covid long" est "une priorité claire pour l'OMS, et de la plus haute importance. Cela doit l'être pour toutes les autorités sanitaires", a insisté M. Kluge pendant une conférence de presse, déplorant que ces symptômes de long terme se heurtent trop souvent à "de l'incrédulité ou à un manque de compréhension". Sa demande intervient à un moment où les autorités sanitaires sont focalisées sur les campagnes de vaccination pour tenter de juguler la pandémie. Vendredi, Hong Kong et la Corée du Sud devaient lancer leur campagne de vaccination. Et Cuba a annoncé disposer de deux candidats vaccins qui ont suscité une "puissante réponse immunitaire" et seront soumis à des essais cliniques de phase 3 à partir du mois de mars.
En France, le variant anglais, plus contagieux, "concerne désormais à peu près la moitié des personnes" contaminées par le Covid, a d'ailleurs annoncé le Premier ministre Jean Castex, ce qui fait craindre une explosion épidémique. Il a annoncé que vingt départements étaient placés sous "surveillance renforcée" en raison d'une circulation accrue de l'épidémie, et pourront faire l'objet de mesures de confinements locaux à partir du week-end du 6 mars si la situation continuait à se dégrader. Au Royaume-Uni en revanche, la situation s'améliore. Les autorités sanitaires britanniques ont décidé jeudi d'abaisser le niveau d'alerte relatif à la pandémie de Covid-19, le risque de saturation des hôpitaux ayant "reculé" dans ce pays, soumis à un sévère confinement depuis début janvier. De cinq, son maximum, le niveau d'alerte passe à quatre, ont déclaré dans un communiqué commun les chefs médicaux des quatre nations constitutives du pays (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles, Irlande du Nord). Aux Pays-Bas, des travailleuses du sexe ont prévenu jeudi qu'elles manifesteraient devant le parlement la semaine prochaine pour dénoncer la fermeture maintenue des maisons closes, tandis que des restaurants et cafés ont prévu de rouvrir sans autorisation. De son côté, le Bangladesh a commencé à administrer des doses de vaccin contre le Covid19 aux travailleuses du sexe dans la plus grande maison close de ce pays, un immense dédale de cabanes où vivent environ 1.900 prostituées. Ce pays d'Asie du Sud, qui a jusqu'ici injecté le vaccin d'AstraZeneca à près de trois millions de personnes âgées de 40 ans ou plus, l'a autorisé pour les prostituées de tout âge dans la ville de Daulatdia (ouest).