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Cette année-là, les colons européens établis à Jamestown, dans l'est de ce qui deviendra l'Etat de Virginie, ont procédé à ce qui est considéré comme la première exécution sur le sol américain, celle d'un capitaine accusé d'espionnage. Depuis, la Virginie est le territoire américain qui a enregistré le plus grand nombre d'exécutions, avec un total de 1.391 hommes et femmes exécutés, selon le Centre d'information sur la peine de mort (DPIC). Cet Etat frontalier de la capitale Washington, aux traditions conservatrices, abrita un temps la capitale des Etats confédérés et son application de la peine capitale est liée à son passé esclavagiste, avec une majorité d'Afro-Américains parmi les personnes exécutées. Son possible renoncement à la peine de mort prend donc un sens particulier, au moment où les EtatsUnis sont engagés dans une profonde réflexion sur leur passé raciste. "Il n'aura échappé à personne que les Etats avec le plus de lynchages sont ceux qui ont le plus soutenu la peine de mort", a souligné lors des débats la sénatrice démocrate noire Mamie Locke. "Je ne pense pas que cette loi soit la réponse appropriée" aux erreurs du passé, a pour sa part estimé son confrère républicain Mark Obenshain pour qui "les pires crimes méritent la peine capitale".
La peine de mort est légale aux Etats-Unis mais décline en droit et en pratique depuis une dizaine d'années. 22 Etats l'ont déjà abolie et trois (Californie, Oregon, Pennsylvanie) observent un moratoire. En 2020, les Etats ont suspendu les exécutions à cause de la pandémie de Covid-19, par peur de propager le virus. "Seuls" sept condamnés ont été exécutés par la justice des Etats. A contre-courant, l'administration de Donald Trump a toutefois renoué avec les exécutions fédérales, interrompues depuis 17 ans, et a mis à mort 13 condamnés entre juillet et son départ de la Maison Blanche. Cette série, sans précédent, ne devrait pas se poursuivre, son successeur Joe Biden a promis de travailler pour abolir la peine de mort fédérale.