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Pour Fahmy, Washington doit envisager ses relations avec l'Egypte sur le long terme et doit comprendre que le printemps arabe a changé la donne: "Il faut désormais composer avec les peuples arabes et non plus avec les gouvernements arabes", explique-t-il.
Les relations entre Américains et Egyptiens, alliés de la Maison Blanche dans la région, connaissent des "turbulences" depuis la destitution du président islamiste démocratiquement élu, Mohamed Morsi, par l'armée le 3 juillet.
En réponse à un coup d'Etat qui n'a jamais voulu dire son nom, Washington a décidé de réduire son assistance militaire, d'un montant annuel de 1,3 milliard de dollars, fournie sous forme d'armes et de fonds depuis la signature des accords de paix avec Israël en 1979.
Mécontentes de ce qu'elles ont perçu comme une sanction, les nouvelles autorités égyptiennes entendent développer "des choix et des options multiples" à l'avenir, y compris dans leurs partenariats militaires.
En clair, Le Caire veut réduire sa dépendance à l'égard des Etats-Unis dans ce domaine stratégique ou à tout le moins contraindre les autorités américaines à tenir compte de l'importance de l'Egypte dans la région.
Le message que Le Caire entend faire passer à John Kerry est que la relation américano-égyptienne est "très importante mais qu'elle va plus loin que la simple fourniture ou non d'une aide et qu'elle doit être considérée comme stratégique et non comme tactique".
L'Egypte est le deuxième bénéficiaire de l'assistance militaire américaine et abrite un quart de la population du Proche-Orient.
La baisse de cette aide, admet-il, a provoqué des perturbations car en ce domaine "la soutenabilité, la continuité et la cohérence à long terme" sont essentielles.
La visite de John Kerry intervient à la veille de l'ouverture du procès de Mohamed Morsi dont les partisans ont été arrêtés par centaines, les militaires entendant museler les Frères musulmans.
La répression des manifestations en faveur du président destitué ont été réprimées dans le sang, plusieurs centaines de personnes ayant été tuées.
Le succès ou l'échec du modèle égyptien influencera l'ensemble du Proche-Orient, y compris les pays qui ont connu un soulèvement ayant abouti à la fin d'un régime autoritaire, précise Fahmy.
"Nous essayons d'établir notre identité politique. C'est un processus difficile. Cela va prendre du temps", ajoute- t-il, estimant cette période de transition à cinq années.