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évènement musical devenu incontournable, n’aura pas lieu cette année, faute
de financement suffisant.
Il devait se tenir du 19 au 23 octobre courant, le plus grand Festival de musique underground et d‘arts alternatifs au Maroc n’aura finalement pas lieu cette année. Après avoir longuement communiqué sur sa tenue aux Anciens abattoirs de Casablanca au lieu du stade du COC, les organisateurs ont dû annoncer l’annulation de cet évènement musical, pour cause de financements insuffisants. En effet, la fin du contrat de sponsoring signé avec l’un des opérateurs téléphoniques marocains a beaucoup affecté les caisses de l’équipe organisatrice. « Le contrat de sponsoring a pris fin en 2015 et n’a pas pu être renouvelé», nous explique Hicham Bahou, l’une des têtes pensantes de ce festival. «Nous comptions, malgré les circonstances, maintenir ce festival en réduisant sa durée, de dix à cinq jours, et d’organiser toutes ses activités (Tremplin, Sbagha Bagha et L’Boulevard) aux Anciens abattoirs mais nous n’avons pu rassembler que 40% du budget habituel», explique-t-il, avant de préciser que l’équipe organisatrice a finalement préféré ne pas prendre le risque d’organiser une édition de mauvaise qualité, «après toutes ces années de rayonnement». «Nous promettons au public de travailler d’arrache-pied pour livrer une édition 2017 irréprochable et qui respecte nos standards habituels», a-t-il conclu.
Rappelons qu’après deux années d’absence en 2011 et 2012, également pour cause de difficultés financières, «L’Boulevard» avait fait sa réapparition en septembre 2013, avant que les organisateurs ne décident de l’annuler encore cette année. Avec 4,5 millions de DH, son budget est l’un des moins importants des festivals au Maroc. D’abord, parce que l’Etat, la préfecture et la ville n’accordent presque aucune subvention aux organisateurs et puis l’association organisatrice de l’évènement s’appuie surtout sur un mode de financement privé (sponsoring et bénévolat). De plus, le festival a toujours eu pour contrainte de ne pas avoir de billetterie, puisque l’ensemble des activités était entièrement gratuit.
Notons, par ailleurs, que L’Boulevard est incontestablement l’un des évènements qui permettaient à de jeunes formations musicales de se faire connaître auprès d’un plus large public, à travers la fameuse compétition «Tremplin L’Boulevard», révélatrice d’immenses talents artistiques. Le «Tremplin» avait donc pour but de les révéler au grand public et aux médias. Et puis concourir sur scène leur donnait également l’occasion de se confronter aux conditions professionnelles du «Live show» et de rencontrer des professionnels de la musique : artistes, programmateurs ou producteurs. Depuis le lancement, en 1999, de cette initiative louable, près de 500 formations se sont produites sur la scène du Tremplin. «En initiant L’Boulevard, nous avons, en effet, créé un espace de divertissement, aussi bien pour le public que pour les groupes de musique. C’est l’un des seuls évènements de l’année où l’on voyait de jeunes métalleux (ensemble des gens adhérant à la culture de la musique metal), rassemblés à Casa», affirme «Momo», cofondateur du Festival L’Boulevard.