L’Algérie, prisonnière de ses mythes Le Maroc, maître de son avenir

Cinquante ans après…


Libé
Mercredi 5 Novembre 2025

L’Algérie, prisonnière de ses mythes Le Maroc, maître de son avenir
Lorsque le Maroc s’est levé en 1975 pour recouvrer pacifiquement son Sahara, le monde entier a salué la discipline, la foi et la vision d’un peuple uni derrière son Roi. Mais à quelques centaines de kilomètres de là, de l’autre côté de la frontière, la même image a provoqué un choc d’une autre nature : la peur. La Marche Verte fut pour le régime algérien un révélateur brutal — celui de sa propre angoisse historique face à la stabilité du Maroc et à la légitimité de sa monarchie. Ce jour-là, Alger comprit que le Maroc entrait dans l’Histoire par la porte de la paix, pendant qu’elle-même s’enfermait dans celle de la rancune.

Depuis un demi-siècle, le régime algérien vit dans la négation de cette évidence. Prisonnier d’une idéologie figée, héritée des schémas du tiers-mondisme des années 70, il s’est inventé un ennemi extérieur pour masquer ses impasses intérieures. Le Sahara marocain est devenu pour lui une obsession, un instrument de propagande et une arme de diversion. Tout son discours politique, diplomatique et médiatique s’y est cristallisé, comme si la survie de ce régime dépendait du refus de la vérité.
 
La rancune érigée en doctrine d’Etat

Dès les lendemains de la Marche Verte, le pouvoir militaire d’Alger a choisi la confrontation au lieu de la coopération. Officiellement, il prétendait défendre le «droit à l’autodétermination» d’un peuple sahraoui supposément distinct. En réalité, il fabriquait de toutes pièces un projet séparatiste destiné à fragiliser le Maroc et à contrecarrer son influence régionale. Le Sahara, pour Alger, n’a jamais été une question de principe : c’était une carte géopolitique, mais surtout un exutoire de haine, né du complexe d’un régime incapable d’assumer la réussite de son voisin.

Pendant que le Maroc investissait dans l’unité nationale, l’Algérie alimentait le mythe d’une rébellion fabriquée. Ses services encadraient, armaient et finançaient le polisario, lui offrant un territoire de manœuvre à Tindouf. Là, sur le sol algérien, s’est édifié un système opaque où la population civile vit sous tutelle, sans droits ni liberté, privée même du statut de réfugié au regard du droit international. Les camps de Tindouf  n’ont jamais constitué un exil, mais une séquestration — un outil de propagande destiné à entretenir la fiction d’un conflit que le Maroc, lui, a toujours cherché à résoudre pacifiquement.

Ce mensonge a peu à peu façonné la politique étrangère algérienne. Dans les enceintes internationales, Alger a multiplié les manœuvres d’obstruction. A l’Organisation de l’unité africaine, puis à l’Union africaine, elle a instrumentalisé des clivages pour imposer la reconnaissance d’une entité fantoche qui n’existe que dans ses discours. Aux Nations unies, elle a tenté de biaiser chaque négociation, refusant d’assumer son rôle de partie prenante tout en dictant au polisario la ligne à suivre. Et pendant qu’Alger entretenait le conflit, le Maroc, lui, construisait la paix.
 
Une fiction qui s’effondre

Cinquante ans après sa création, le polisario n’est plus qu’une ombre portée d’une idéologie défunte. Son projet n’a jamais pris racine chez les habitants du Sahara, qui vivent et s’épanouissent aujourd’hui dans les provinces marocaines du Sud. Son discours figé, son absence de légitimité et ses divisions chroniques ont transformé ce mouvement séparatiste en simple instrument des ambitions d’Alger.

Les rares soutiens qui lui restent relèvent davantage de la nostalgie idéologique que de la conviction diplomatique. Les puissances émergentes, les Etats africains, les partenaires du Sud, tous reconnaissent désormais la solution d’autonomie marocaine comme la seule voie réaliste et pacifique. Pendant ce temps, les dirigeants du polisario s’accrochent à un discours hors du temps, oscillant entre victimisation et radicalité, pendant que les jeunes générations nées dans les camps de Tindouf aspirent à autre chose : la liberté, la dignité, la possibilité de bâtir leur vie hors de la tutelle algérienne.

Les conditions de vie dans ces camps de la honte sont un scandale silencieux. Les organisations internationales peinent à accéder aux zones contrôlées par le polisario. Les aides humanitaires y sont détournées, la population privée de ses droits fondamentaux, la liberté d’expression inexistante. Des générations entières y sont maintenues dans l’ignorance et la dépendance, au service d’un appareil de propagande.
 
La sérénité de la légitimité

Face à cette hostilité, le Maroc n’a jamais répondu par la colère, mais par la constance. Fidèle à l’esprit de la Marche Verte, le Royaume a choisi la légitimité, le droit et la construction. Là où Alger dépense son énergie à entretenir le conflit, Rabat la consacre à développer son Sahara. Les provinces du Sud sont aujourd’hui parmi les régions les plus dynamiques du pays: ports modernes, routes, universités, pôles économiques, projets d’énergie propre, tourisme durable. Le développement est devenu le langage de la souveraineté.

La diplomatie marocaine, elle, a su transformer la patience en stratégie. Le plan d’autonomie présenté en 2007 a constitué le point de bascule : une offre de compromis réaliste, généreuse et conforme au droit international. Depuis, la majorité des Etats membres de l’ONU reconnaissent ce plan comme base unique de solution. La reconnaissance américaine de 2020, suivie du soutien français en 2024 et de la résolution onusienne de 2025, a consacré le Maroc comme seul acteur crédible de paix et de stabilité régionale.

Ce triomphe n’est pas celui d’une confrontation gagnée, mais celui d’une vision persévérante. Le Maroc n’a jamais cherché la victoire contre un adversaire, mais la confirmation d’une vérité : que le Sahara a toujours été marocain, par l’histoire, par la légitimité et par la volonté de ses habitants.
 
L’Algérie, prisonnière de son mensonge

Pendant que le Maroc bâtissait, l’Algérie s’enfermait. Son régime, figé dans la logique de la guerre froide, a fait du Sahara un exutoire à ses contradictions internes. Chaque fois que son peuple réclamait des réformes, on lui désignait un ennemi extérieur. Chaque fois que la rue demandait du pain ou de la liberté, on lui servait le discours du «danger marocain». Ce réflexe d’Etat est devenu un pilier de la politique intérieure : maintenir la tension extérieure pour contenir la contestation domestique.

Mais cette stratégie s’épuise. L’Algérie d’aujourd’hui, isolée diplomatiquement, minée par la défiance et la stagnation, n’a plus la force ni la crédibilité de son ambition passée. En Afrique, son influence s’est effritée au profit d’un Maroc actif, solidaire et respecté. Dans le monde arabe, elle peine à s’inscrire dans les grandes dynamiques de coopération. Sur le plan international, elle s’est marginalisée en s’accrochant à un dossier que le monde considère désormais clos.

La réalité est implacable : la diplomatie algérienne s’est figée dans un ressentiment d’Etat. Son obsession du Maroc traduit une peur politique : celle de voir un voisin réussir là où elle a échoué. Le Maroc a fait de sa monarchie un moteur de stabilité et de progrès ; l’Algérie a transformé son pouvoir militaire en machine à immobiliser l’avenir.
 
Un contraste devenu fracture

Rien n’illustre mieux le contraste entre les deux pays que leur attitude face au temps. Le Maroc avance, rénove, réforme, dialogue, construit. L’Algérie s’enferme, s’isole et ressasse. Le Royaume, guidé par une monarchie visionnaire, a su conjuguer patriotisme et modernité, fidélité et développement. Il a fait du Sahara non pas un prétexte de discours, mais un projet de vie. Les provinces du Sud incarnent désormais la prospérité, l’investissement et l’ouverture africaine.

Alger, à l’inverse, reste prisonnière d’une obsession qui la prive de tout horizon. Son refus du dialogue maghrébin, sa rupture unilatérale des relations diplomatiques en 2021, son acharnement à bloquer l’Union du Maghreb arabe, tout cela ne traduit pas une stratégie, mais une peur : celle du Maroc, pays stable, réformateur et respecté, capable de fédérer là où l’Algérie divise.

Le contraste s’est accentué à mesure que la communauté internationale a reconnu la pertinence du plan d’autonomie marocain. Tandis que Rabat cumule les partenariats stratégiques et les soutiens politiques, Alger accumule les revers diplomatiques. Le Maroc est désormais le point d’équilibre, l’Algérie un foyer de blocage.
 
La vérité comme horizon

Cinquante ans après la Marche Verte, la scène régionale s’est inversée. Ce n’est plus le Maroc qui doit se justifier : c’est le régime algérien qui doit répondre à l’Histoire. Sa politique du mensonge a échoué à isoler le Maroc, mais a réussi à isoler l’Algérie elle-même. Sa diplomatie d’obstruction a perdu la bataille du temps. Et sa rhétorique de confrontation, fondée sur des mythes d’un autre âge, s’est dissoute dans la réalité du développement marocain.

Pendant qu’Alger regarde le passé, le Maroc construit l’avenir. Pendant que les généraux s’enferment dans leurs fantasmes politiques, le Royaume prépare les générations futures. Pendant que le discours algérien s’enfonce dans la nostalgie et la défaite, le Maroc poursuit, avec sérénité et constance, la consolidation de sa pleine souveraineté et du développement partagé.

La vérité finit toujours par s’imposer, non par la force des armes, mais par celle des faits. Et les faits, aujourd’hui, sont clairs : le Sahara vit marocain, se développe marocain, s’ouvre marocain. L’Histoire a tranché sans violence, par le seul pouvoir du temps et de la constance.

Le 6 novembre 1975, le Maroc avait prêté serment devant Dieu et devant l’Histoire. Cinquante ans plus tard, ce serment est tenu. Le Royaume marche, apaisé et victorieux, vers un avenir de stabilité et de grandeur, pendant qu’Alger demeure prisonnière de ses illusions et de ses rancunes. La Marche Verte, loin d’avoir divisé le Maghreb, en a révélé la vérité : celle d’un Maroc fort de sa foi et de sa légitimité, et d’un régime algérien figé dans le mensonge. Et dans la longue marche de l’Histoire, c’est toujours la vérité qui finit par gagner.


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