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Il n’a néanmoins pas révélé la manière avec laquelle son pays entendait barrer la route au retour du Royaume au sein de sa famille africaine. «Il y a 33 ans, le Maroc a quitté son siège à l’organisation (OUA) et il souhaite désormais le récupérer. Par le passé, il n’a pas réussi à exclure le Polisario de l’UA», a-t-il indiqué dans de brèves déclarations à la chaîne Echourouk TV. De plus, contrairement à la Mauritanie qui a eu le courage de ses idées et qui a dit être favorable au retour du Maroc tout en insistant sur le maintien de la RASD, Abdelkader Messahel s’est gardé de faire connaître la position officielle de son pays quant à la demande de l’adhésion du Royaume à l’UA. Ce dont il n’a pas besoin.
En marge du Sommet France-Afrique. qui s’est déroulé à la mi-janvier au Mali, le chef du gouvernement algérien Abdelmalek Sellal avait, quant à lui, confié à la presse que «le Maroc est assuré de son adhésion à l’Union africaine, et ce, avant même la tenue du Sommet d’Addis-Abeba». Maintenir le Polisario au sein de l’Union africaine sera le nouveau défi, auquel s’attèlent, déjà les machines diplomatiques de l’Algérie et de l’Afrique du Sud. Mais le Maroc fort du soutien des quarante membres n’aura pas d’efforts à fournir pour arriver à son but.
Contacté par Libé, Bachir Dkhil, membre fondateur du Polisario nous a déclaré que «la guerre froide et les pétrodollars algériens avaient ouvert les portes de l’OUA à la prétendue RASD mais la donne a complètement changé» puisque «la majorité des Etats africains soutient actuellement le retour du Royaume». Les Etats qui s’étaient alignés sur les positions algériennes dans le passé ont commis, selon lui, «une grave erreur» en acceptant cette entité fantoche au sein de l’Union africaine. Selon lui, le Maroc et ses amis africains vont non seulement signer le retour du Royaume mais agir pour obtenir «l'exclusion de la fantomatique république». Il s'agira du deuxième round, avance-t-il.
S’agissant de la propagande du Polisario selon laquelle la ratification par le Maroc de l'acte constitutif de l'UA signifie la reconnaissance par celui-ci de la république fantoche, Bachir Dkhil nous a rappelé le dicton sahraoui qui dit :«Celui qui n’arrive à rien réaliser ici-bas, déclare que le jour du jugement dernier est arrivé». C’est une propagande destinée à la consommation à l’intérieur des camps pour satisfaire les mécontents dont les rangs ne cessent de grandir.
Le Maroc fort des 40 pays africains qui soutiennent son retour au sein de la grande famille africaine n’aura donc pas de peine à faire voter un changement des statuts de l’UA pour les aligner sur les statuts des autres organisations internationales qui ne reconnaissent que les Etats qui en ont les attributs.