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L’Afrique est notre continent, notre maison

La Chambre des représentants explore les perspectives africaines


Hamid Tounsi
Jeudi 24 Mai 2018

L’Afrique est notre continent, notre maison
La Chambre des représentants commémore aujourd’hui la «Journée mondiale de l’Afrique».
Célébrée par les pays africains le 25 mai de chaque année, cette journée marquera le 55ème anniversaire de la fondation de l'Organisation de l'unité africaine.
Organisée par la Chambre des représentants sur le thème "Perspectives africaines", la cérémonie qui aura lieu aujourd’hui débutera à 11h sous la présidence de Habib El Malki et avec la participation du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale chargé de la Coopération africaine, des ambassadeurs des pays africains accrédités à Rabat, des membres du bureau et des groupes et commissions parlementaires, des sections marocaines de l'Union parlementaire africaine et du Parlement africain.
Il convient de rappeler que la Journée mondiale de l'Afrique célèbre la commémoration de la création de l’Organisation de l’Union africaine (OUA), le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, en Ethiopie, sous le parrainage du négus Haïlé Sélassié.
A l’époque, l’organisation panafricaine naissante avait pour objectif de réunir les 32 Etats qui venaient d’accéder à l’indépendance. Mais aussi d’aider les peuples qui n’étaient pas encore libres à se défaire du joug colonial.
L’idée avait pourtant germé quelques années plus tôt. Elle était portée par de grands dirigeants  de l’époque. A leur tête S.M Mohammed V, militant de la première heure d’une Afrique émancipée, accompagné par  d’autres grandes figures: le Kényan Kwame Nkrumah, l’Egyptien Gamal Abdel  Nasser, le Guinéen Ahmed Sékou  Touré ou le Malien Modibo Keita.
Autour  de Feu S.M Mohammed V, ces personnalités s’étaient réunies à Casablanca,  le 4 janvier 1961.
Préalablement et dès 1958, alors que la plupart des pays africains étaient encore sous domination européenne, le Premier congrès des Etats africains indépendants se réunit à Accra, au Ghana, à l’invitation de Kwamé Nkrumah.
A cette occasion, les participants – à peine une dizaine de représentants des pays africains – appellent à la création d’une «Journée de la liberté africaine» afin «de marquer chaque année les progrès en cours dans le mouvement de libération et symboliser la détermination des peuples d’Afrique à se libérer de la domination étrangère et de l’exploitation».
Dans cette perspective, la journée du 25 mai a pour but de symboliquement souligner la nécessité de «renforcer l’unité et la solidarité des Etats africains», selon la Charte de l’OUA, lancée cinq ans plus tard.
Ce texte a été notamment rédigé par le président malien Modibo Keïta et Sylvanus Olympio, le «père de nation togolaise», mort quelques mois auparavant, en janvier 1963, lors du coup d’Etat qui a porté au pouvoir son successeur Gnassingbé Eyadema qui régnera jusqu’en 2005.
Le 26 mai 1963, la Charte de l’OUA est signée. Lors de cette réunion, il est décidé de rebaptiser la «Journée de la liberté africaine» en «Journée de la libération africaine», fixée au 25 mai. Au fil du temps, cette journée deviendra simplement «Journée de l’Afrique».
Si l’OUA a depuis disparu et cédé la place à l’Union africaine (UA) en 2002, le 25 mai continue aujourd’hui d’être célébré. Déclarée fériée sur l'ensemble des Etats membres de l'OUA), elle symbolise le combat du continent africain pour la libération, le développement et le progrès économique.
Un combat dont le Maroc n’a cessé de porter le flambeau malgré son départ de l’OUA suite à la forfaiture d’Edem Kodjo.
S.M le Roi le rappellera dans le discours qu’il a prononcé devant le 28ème Sommet de l’UA tenu à Addis Abéba et qui a vu le Royaume retourner au sein de sa famille institutionnelle africaine: « Le retrait de l’OUA était nécessaire : il a permis de recentrer l’action du Maroc dans le continent, de mettre aussi en évidence combien l’Afrique est indispensable au Maroc, combien le Maroc est indispensable à l’Afrique ».
Le Souverain avait également signé ce retour par l’une des phrases les plus émouvantes jamais prononcées  en pareilles assises : « Il est beau, le jour où l’on rentre chez soi, après une trop longue absence ! Il est beau, le jour où l’on porte son cœur vers le foyer aimé ! L’Afrique est Mon Continent, et Ma maison.  Je rentre enfin chez Moi, et vous retrouve avec Bonheur. Vous M’avez tous manqué ».


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