L'Académie du Royaume du Maroc organise l'exposition “Trésors de l’islam en Afrique, de Tombouctou à Zanzibar”


Libé
Lundi 5 Août 2019

L'Académie du Royaume du Maroc organise l'exposition “Trésors de l’islam en Afrique, de Tombouctou à Zanzibar”
L'Académie du Royaume du Maroc, en partenariat avec l’Institut du monde arabe (IMA), le ministère de la Culture et la Fondation nationale des musées, organise, du 17 octobre au 25 janvier prochain à Rabat, une exposition sous le thème "Trésors de l’islam en Afrique, de Tombouctou à Zanzibar".
Cette exposition met en exergue 13 siècles d’histoire à travers un voyage dans le temps alliant art, archéologie, architecture et ethnographie dont témoignent près de 250 œuvres d’art patrimoniales et contemporaines, provenant de collections publiques et privées du Maroc, d’Afrique et d’Europe.
Construite autour d’un parcours qui s’étale sur 3 axes que sont les chemins de l’islam, les gestes du sacré et les arts de l’islam au sud du Sahara, cette exposition explore les liens étroits, passés et présents, tissés entre le monde arabo-musulman et l’Afrique subsaharienne et ambitionne d’ouvrir le monde arabe sur les autres cultures et civilisations, avec une approche pédagogique appropriée et visant un large public.
L’exposition "Trésors de l’islam en Afrique, de Tombouctou à Zanzibar" aura lieu dans trois espaces, à savoir le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, la galerie Bab El Kébir et la galerie Bab Rouah. Elle explore le sujet inédit des cultures de l’islam en Afrique subsaharienne et s’attache à relater l’histoire de la diffusion de l’islam en Afrique subsaharienne et à montrer pour la première fois la production artistique de ces sociétés musulmanes. 
Pour rendre compte de l’ampleur et de la richesse de ce phénomène culturel, l’exposition présente des productions d’espaces géographiques : l’Afrique de l’Ouest, la Corne de l’Afrique, la haute vallée du Nil et l’aire swahilie. Ces régions correspondent aux contacts les plus anciens et fructueux, entre le monde arabo-musulman et ce qui a longtemps été appelé Bilâd al-Sûdân. Ainsi, le premier axe de l'exposition explore les différentes voies de l’islamisation, avec l'islam qui, dès le VIIIe siècle, pénètre au sud du Sahara avec les réseaux commerciaux qui se dessinent à l’est puis à l’ouest avant de se diffuser par le biais des grandes routes de pèlerinage et des centres de savoir. Le rôle des pouvoirs politiques dans l’islamisation des sociétés s’est parfois imposé avec force et a marqué l’histoire. 
Le second axe met en relief la richesse des pratiques religieuses du continent africain. Dans cette partie, le rôle des confréries soufies apparaît comme essentiel dès le XVIIIe et le XIXe siècles. Par ailleurs, les croyances anciennes perdurent et évoluent avec l’islam, en particulier à travers le recours aux talismans. 
Enfin, le dernier axe de l'exposition invite le visiteur à une expérience sensible qui met en évidence la diffusion de formes et de savoir-faire à travers le continent. Il pourra aussi mesurer les particularités stylistiques et techniques qui ont contribué au rayonnement des populations du Sud du Sahara. 
Dans cette découverte, l’écriture sert de guide et son rôle au fil des siècles dément la conviction partagée d’une transmission uniquement orale de l’histoire en Afrique. 
Cette exposition est l’occasion de réunir des œuvres qui font rencontrer plusieurs disciplines, notamment l’artisanat, le patrimoine immatériel, la calligraphie, l’architecture et l’art contemporain.


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