Cette validation par les 151 nations participantes était une formalité après l'approbation la semaine dernière du plan par le conseil des gouverneurs de l'agence onusienne. «Ce plan d'action devra être mis en œuvre de manière rapide et efficace par des mesures concrètes et la coopération entre Etats membres, organisations internationales et autres intervenants», a commenté l'ambassadeur japonais auprès de l'AIEA, Takeshi Nakane. Le programme en douze points invite les pays, sur une base volontaire, à réévaluer la sûreté de leurs centrales nucléaires, en acceptant notamment davantage de tests menés par des équipes d'experts internationaux, ou préconise aussi la mise en place d'équipes nationales d'intervention d'urgence, prêtes à aider rapidement en cas de crise à l'étranger. Le plan a toutefois été critiqué par certains pays, dont l'Allemagne ou la Suisse, pour son absence de caractère contraignant.
Le directeur général de l'AIEA Yukiya Amano avait ainsi suggéré de faire tester 10% des 432 centrales mondiales dans les trois prochaines années par des équipes internationales et de rendre les résultats des visites publics. Mais la proposition s'est heurtée à l'opposition de certains pays, Etats-Unis et Chine en tête.
L'accident nucléaire japonais, provoqué le 11 mars par un tremblement de terre géant suivi d'un tsunami, est le plus grave depuis celui de Tchernobyl, en Ukraine (ex-URSS), en 1986. Il a entraîné l'évacuation de dizaines de milliers de personnes, fuyant la radioactivité. La catastrophe a conduit plusieurs Etats à se détourner de l'atome, comme l'Allemagne, la Suisse ou l'Italie.
Les Etats-Unis et la France, très dépendants du nucléaire, y ont toutefois réaffirmé leur attachement. Et les pays en développement ou émergents continuent à y voir une source d'énergie d'avenir pour leurs populations.
L'AIEA prévoit qu'entre 90 et 350 nouveaux réacteurs devraient être construits dans le monde d'ici 2030.