
Parlant devant des milliers de membres des forces de sécurité dans le nord de l’Iran, l’ayatollah Khamenei a déclaré que «l’Iran n’accepte pas les demandes des superpuissances», selon le compte-rendu de son discours publié mercredi sur son site leader.ir
«La République islamique prend ses décisions uniquement en fonction de l’intérêt du peuple et du pays, même si ces décisions provoquent la colère de toutes les puissances mondiales», a-t-il affirmé.
Le numéro un iranien n’a pas explicitement mentionné la question nucléaire, à la source de la plupart des tensions accumulées ces dernières années entre l’Iran et la communauté internationale.
Mais la réaffirmation de la détermination de l’Iran à ne rien céder face aux grandes puissances intervient alors que ces dernières doivent à nouveau évoquer le dossier nucléaire iranien en marge de l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre à New York.
Le programme nucléaire de l’Iran, que les grandes puissances soupçonnent de chercher malgré ses dénégations à se doter de l’arme atomique, a été condamné par six résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, et a poussé les Occidentaux à mettre en place depuis deux ans un sévère embargo financier et pétrolier contre la République islamique.
Sans faire explicitement référence aux conséquences de cet embargo sur l’économie iranienne, l’ayatollah Khamenei s’en est pris aux «médias occidentaux et sionistes» qui, selon lui, «dressent une image noire de la situation du pays» pour «tenter d’empêcher la nation iranienne de suivre sa voie».
Les sanctions bancaires et pétrolières occidentales contre Téhéran ont notamment provoqué une baisse des exportations pétrolières, un renchérissement des importations et une pénurie de devises, provoquant un effondrement de la monnaie également minée par une forte inflation.
Après avoir l’avoir longtemps nié, les principaux dirigeants iraniens ont publiquement reconnu ces dernières semaines l’impact des sanctions, appelant à la mise en place d’une «économie de guerre» pour y faire face.