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La corruption, mal endémique au Kenya, porte désormais au grand jour les dissensions profondes de la coalition. Depuis plusieurs semaines, la société civile réclame la démission du ministre de l’Education, pour un million de dollars partis en fumée dans le programme d’éducation gratuite et celui de l’Agriculture, pour les vingt millions de dollars détournés dans la distribution de maïs subventionné. Le Premier ministre Raila Odinga a annoncé leur suspension dimanche 14 février pendant trois mois, le temps qu’une enquête établisse les responsabilités, pour se voir contredire quelques heures après par le président Mwai Kibaki. Le ministre de l’Agriculture, William Ruto, a tenu une conférence de presse lundi 15 février pour dénoncer cette chasse aux sorcières de la part du Premier ministre son ex-allié. De son côté, Raila Odinga demande officiellement l’intervention de l’Union africaine pour démêler ce désaccord profond au sein du gouvernement. Ces divisions étalées sur la place publique sont de mauvais augure. Selon beaucoup d’observateurs, elles sont le ferment de violences potentielles. Dans la vallée du Rift, des partisans de William Ruto sont d’ores et déjà sortis dimanche dans la rue pour protester contre son éviction. Des organisations de la société civile ont prévu une manifestation mercredi prochain à Nairobi en soutien à Raila Odinga.