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L'expérience de l’artiste Karim Qamari est visiblement une exception à la règle. Ayant été ébloui par le sitar à l'âge des émerveillements, il a consacré de longues années à assimiler avec autant de passion que de patience, le code du maniement de cet instrument prodigue d’offrandes lyriques. Son expérience semble conforter la sentence baudelairienne : “La musique souvent me prend comme une mer”.
En doux promeneur au fil des gammes, ce sitariste donne à voguer dans les sentiers de l’art du raga et les méandres des modes arabes en conjuguant les sonorités des cordes sympathiques dont la fluidité fait écho aux cordes mélodiques qui, par leur volubilité, tissent une étroite connivence. Il en découle un style imprégné de sentiments musicaux où s’entrelacent des motifs et harmonies multiples. Les compositions du sitariste contiennent, à l’image des œuvres maîtresses, un prologue en forme d’hommage contemplatif à l’instrument et des improvisations où le sacré et le profane s’emmêlent admirablement sous l’égide du sublime. Les doigts tendus se confondant avec les cordes, l’instrument posé en oblique avec le corps,produisent des mélodies qui sont autant d’invites au ravissement intérieur.
Mélancoliques ou enjouées, les diverses séquences donnent à frémir aux cordes du cœur comme pour chuchoter à l’auditeur complice ces vers de Victor Segalen : “Écoute en abandon et le son et l'ombre du son dans la conque de la mer où tout plonge”.








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