
L'objectif est de stopper la répression sanglante de la révolte lancée depuis plus d'un mois contre le régime sanguinaire de Mouammar Kadhafi.
Ce dernier a menacé ouvertement et publiquement de «purger» les villes rebelles, maison par maison, pour en extirper « les rats », et il n’a pas pour habitude de plaisanter. Les « rats » ont été massacrés et, pour les plus malchanceux, torturés à mort.
« Les rats », ce sont ces milliers d’hommes et de femmes qui se sont dressés avec courage et au nom de la liberté, contre la sanglante tyrannie du clan Kadhafi et qui en ont payé le plus lourd tribut en sang. Ce sont aussi, ces milliers de combattants de la liberté qui ont tenu leurs positions vaille que vaille et au prix de leurs vies. En Libye, le nombre de martyrs n’a cessé d’augmenter depuis que Kadhafi a décidé de donner libre cours à son ire vengeresse. Il était donc temps que la communauté internationale réagisse. C’est ce qu’elle fait maintenant, réduisant ainsi à néant les rêves les plus fous du dictateur libyen. Désormais, son temps est compté et son sort scellé.
Aussi, le lancement de l'opération militaire a-t-il été salué par des tirs de joie et des coups de klaxon à Al-Marj, à une centaine de kilomètres au nord-est de Benghazi, où se sont arrêtés certains des civils ayant fui les bombardements de Benghazi.
La réponse de Kadhafi n’a pas dérogé à la règle. Comme à son habitude, il a menacé d'attaquer des objectifs «civils et militaires» en Méditerranée et affirmé que les «dépôts d'armes» étaient ouverts pour défendre la Libye.
Dans un enregistrement sonore diffusé par la télévision officielle libyenne, il a aussi affirmé que la Méditerranée était devenue «un vrai champ de bataille» et jugé que les frappes aériennes et aux missiles étaient une «agression croisée injustifiée» contre laquelle «le peuple libyen va lutter».