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L’Association
des bazaristes de Tafraout grince
des dents à cause
de l’aggravation
du phénomène
de harcèlement
des touristes.
Elle vient de déposer une multitude de plaintes auprès
des autorités
provinciales et
de saisir la justice
à ce sujet. Dans
l’entretien suivant,
son secrétaire
général revient sur ces pratiques et sur
le projet de PAT (Pays d’accueil touristique) de Tafraout qui tarde
à s’attaquer
à ce fléau.
Libération : Comment expliquez-vous la persistance du phénomène du harcèlement des touristes à Tafraout ?
Kacem Roukny : La persévérance de ce statu quo illégal dans la ville procède d’une situation corrompue sacrifiant le secteur touristique sur l’autel des cupidités honteuses. Son éradication ne relève pas des douze travaux d’Hercules. La ville est petite et tous ceux qui s’adonnent à ces pratiques sont connus de tout le monde et des autorités. Il suffit d’une ronde dans les lieux fréquentés par les touristes pour mettre la main sur ces hors-la-loi. Il est temps de cesser de considérer Tafraout et son secteur touristique comme une vache à lait par certains. Sans la moindre attention au devenir de cette activité qui fait vivre la majorité des habitants et qui continue à péricliter à cause de ces pratiques.
Croyez-vous que l’Association du PAT puisse réussir le pari de l’assainissement?
Il faut reconnaître que, sincèrement, les professionnels du secteur ont placé un grand espoir dans le projet du PAT de Tafraout. Nous tablions sur cette association pour faire du lobbying aux côtés de la nôtre auprès des autorités qui semblent se complaire dans un déphasage révoltant vis-à-vis de cet élan de la société civile visant à faire décoller l’activité touristique dans la région . Mais, j’avoue que, jusque-là, il n’y a aucune action dénotant une quelconque détermination en faveur de la lutte contre cette gangrène qui sape notre tourisme en contraignant les visiteurs à mettre le cap sur d’autres régions.
En tant que membre de l’Association du PAT de Tafraout, où en est-on avec l’application de son plan d’action ?
Je constate que jusque-là, le projet marque le pas, après avoir été lancé en grande pompe. D’abord, depuis la création de son bureau, il fonctionne en vase clos, sans communication avec les autres membres. En plus, beaucoup d’étapes qui urgent auraient pu être franchies: ouverture d’un local digne de la mission de l’Association du PAT, promotion de la communication (brochures, cartes, site sur Net…). Par ailleurs, le patrimoine bâti architectural de la région dont la préservation relève des priorités à accomplir, végète toujours dans l’oubli. Le cas de la maison seigneuriale de Cheikh Ali Diani d’Ighchane dans la commune d’Aît Ouafka en est tristement l’exemple le plus éloquent. D’autre part, malgré le dynamisme dont fait preuve le directeur de l’association, il se trouve aujourd’hui pieds et poings ligotés. N’étant pas encore pourvu de moyens nécessaires à son action. Un sursaut s’impose donc.
des bazaristes de Tafraout grince
des dents à cause
de l’aggravation
du phénomène
de harcèlement
des touristes.
Elle vient de déposer une multitude de plaintes auprès
des autorités
provinciales et
de saisir la justice
à ce sujet. Dans
l’entretien suivant,
son secrétaire
général revient sur ces pratiques et sur
le projet de PAT (Pays d’accueil touristique) de Tafraout qui tarde
à s’attaquer
à ce fléau.
Libération : Comment expliquez-vous la persistance du phénomène du harcèlement des touristes à Tafraout ?
Kacem Roukny : La persévérance de ce statu quo illégal dans la ville procède d’une situation corrompue sacrifiant le secteur touristique sur l’autel des cupidités honteuses. Son éradication ne relève pas des douze travaux d’Hercules. La ville est petite et tous ceux qui s’adonnent à ces pratiques sont connus de tout le monde et des autorités. Il suffit d’une ronde dans les lieux fréquentés par les touristes pour mettre la main sur ces hors-la-loi. Il est temps de cesser de considérer Tafraout et son secteur touristique comme une vache à lait par certains. Sans la moindre attention au devenir de cette activité qui fait vivre la majorité des habitants et qui continue à péricliter à cause de ces pratiques.
Croyez-vous que l’Association du PAT puisse réussir le pari de l’assainissement?
Il faut reconnaître que, sincèrement, les professionnels du secteur ont placé un grand espoir dans le projet du PAT de Tafraout. Nous tablions sur cette association pour faire du lobbying aux côtés de la nôtre auprès des autorités qui semblent se complaire dans un déphasage révoltant vis-à-vis de cet élan de la société civile visant à faire décoller l’activité touristique dans la région . Mais, j’avoue que, jusque-là, il n’y a aucune action dénotant une quelconque détermination en faveur de la lutte contre cette gangrène qui sape notre tourisme en contraignant les visiteurs à mettre le cap sur d’autres régions.
En tant que membre de l’Association du PAT de Tafraout, où en est-on avec l’application de son plan d’action ?
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