Les Etats-Unis ont fait part jeudi de leur opposition face à la décision du gouvernement afghan de libérer 72 des 88 présumés talibans détenus, les qualifiant de "dangereux criminels".
"Ces 72 détenus sont de dangereux criminels contre qui il existe de fortes preuves d'implication dans des crimes terroristes, y compris l'usage d'engins explosifs improvisés, la plus grande cause de décès de civils afghans", a confié Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat, à des journalistes lors d'un point de presse régulier.
Washington a mentionné que les 88 détenus sont soupçonnés d'être responsables de 117 décès au sein des forces afghanes ou de la sécurité internationale.
"Ces insurgés, qui posent une menace à la sécurité du peuple afghan et de l'Etat, sont libérés sans enquête, et en contournant le système de justice pénale conformément à la loi afghane", a ajouté Mme Psaki.
D’autre part, Trois membres des forces de la coalition dirigées par l'OTAN ont été tués vendredi dans un crash d'avion survenu dans l'est de l'Afghanistan, ont indiqué dans un communiqué les forces de la coalition.
"Deux soldats de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) et un de ses civils sont décédés aujourd'hui suite à un crash d'avion dans l'est de l'Afghanistan", a déclaré la FIAS dans un communiqué, sans préciser la nationalité des victimes et les détails de l'incident.
Il s'agit du premier incident des forces de la coalition enregistré depuis le début de l'année.
En 2013, au moins 19 soldats des forces de la coalition ont été tués dans des incidents d'avion en Afghanistan.
Par ailleurs, des "marines" américains ont accidentellement tué un jeune garçon de quatre ans mercredi dans la province d'Helmand, dans le sud de l'Afghanistan, rapportent vendredi les autorités.
Perturbés par une faible visibilité en raison de nuages de poussière, les militaires ont cru voir un ennemi et ouvert le feu, a dit Omar Zwak, porte-parole du gouverneur du Helmand.
La présidence afghane a réagi, par la voix du porte-parole d'Hamid Karzaï, en rappelant qu'elle exigeait "la fin totale des opérations militaires de l'Isaf contre les maisons et les villages afin d'éviter de tels meurtres dont les victimes sont des enfants ou des civils innocents".
Cette exigence fait partie des conditions préalables posées par Hamid Karzaï à la signature d'un pacte de sécurité bilatéral avec les Etats-Unis qui permettrait le maintien d'un contingent militaire américain dans le pays après la fin 2014.
Un porte-parole de l'Otan, qui commande l'Isaf (Force internationale d'assistance à la sécurité), a déclaré que l'incident ferait l'objet d'une enquête.