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Plusieurs points essentiels ont été débattus lors de cet événement, tel le piratage ou le téléchargement illégal de la musique. Un phénomène qui a pris une envergure mondiale. Il continue toujours de s’accentuer, alors que les ventes de disques sont en baisse permanente.
«Avant, l’artiste pouvait vivre de son art, mais depuis les années 90, le piratage a commencé à détruire le artistes. Malgré cette entrave, on travaille toujours. Je prépare actuellement un nouvel album, juste pour le plaisir des fans», a déclaré Saïd Mouskir.
L’art a toujours été l’expression d’une âme et le porteur d’un message. Mais beaucoup de musiciens marocains très talentueux souffrent de la marginalisation médiatique, ou de dénigrement de la part des radios et des télévisions nationales. Ils sont loin d’être accueillis à bras ouverts par ces dernières. Les causes sont diverses, soit qu’ils n’ont pas de carte visite adéquate, soit qu’ils ne sont pas connus ou que leur style musical ne concorde pas avec la ligne éditoriale de nos chaînes nationales, ou peut-être encore qu’ils veulent conserver leur propre identité.
Les intervenants ont aussi évoqué le problème du syndicat, qui ne bouge pas un doigt en faveur des artistes. Ledit syndicat a pour objectifs fondamentaux d’assurer la défense des intérêts matériels et moraux de ses membres, alors qu’au Maroc il constitue un véritable obstacle pour ces artistes. Chama Almaghribia affirme que «le rôle d’un syndicat est de protéger nos droits et défendre nos intérêts. Alors que chez nous, celui-ci ne fait pas du tout son travail. Bien au contraire, il fait partie de nos très grands problèmes».
En ce qui concerne le Bureau marocain des droits d’auteur (BMDA), Dj Van souligne que «cette instance se doit de protéger les droits des auteurs. Elle est aussi censée verser aux artistes une somme d’argent pour leurs passages à l’antenne ou à l’écran, ce qu’on appelle, des royalties. Personnellement, je n’ai jamais rien reçu de la part de ce bureau. Comment cet argent a-t-il été dépensé ? Et dans quelles conditions ? Dieu seul le sait».
Selon Hicham Abkari, directeur du Théâtre Mohammed VI, cette initiative ne s’arrêtera pas là. Une journée d’étude plus restreinte sera organisée prochainement avec des professionnels. Elle aura pour but d’émettre de véritables propositions qui seraient applicables. C'est-à-dire sortir des doléances généralistes, et aller vers quelque chose de précis, vers des revendications concrètes».
En outre, même la date choisie pour célébrer cette Journée internationale soulève pas mal de questions, puisque la journée désignée par l’ONU est bien le 1er octobre et non le 21 juin, comme d’autres voudraient nous le faire croire.
A ce propos, Hicham Abkari nous a précisé que «c’est l’ONU qui édicte les Journées internationales. En tant que nation faisant partie de l’assemblée générale des Nations unies, nous sommes tenus de célébrer cette journée le 1er octobre. En ce qui concerne le 21 juin, c’est une activité qui a été créée par Jack Lang, ancien ministre français de la Culture, laquelle était destinée aux amateurs, pour exprimer leurs talents. Elle a été galvaudée parce qu’elle coïncidait avec le solstice d’été, et elle est devenue une journée professionnelle avec de très grandes scènes musicales». Pour lui, «la véritable Journée internationale de la musique qui est le 1er octobre, doit être une journée de réflexion. Et c’est ce qu’on a fait».