-
L’intelligence artificielle et la démocratie participative au cœur du nouveau numéro de la REIEJP
-
Pr Mohamed Knidiri : Le FNAP est l’affirmation de notre identité, de notre culture et de la force de leur profondeur historique
-
1ère édition des Rencontres méditerranéennes de Tanger
-
Sous les étoiles de la Tanger Fashion week : Luke Evans, Chopard, Vivienne Westwood, une nuit étincelante pour la Fondation Lalla Asmaa
Accueilli comme il se doit dès son apparition sur la scène du somptueux Palais des Congrès, le réalisateur marocain doublé de scénariste et d'acteur, s’est vu remettre la fameuse Etoile d’Or des mains de Hammadi Guerroum, critique de cinéma et grand habitué du Festival. Dans une allocution de circonstance, Guerroum a tenu à saluer "l’ami, l’homme et l’artiste en ce grand moment de reconnaissance et dans cette ville de bonheur, de joie et de cinéma, qu’est Marrakech". Pour lui, on ne peut voir les films de Jilali Ferhati sans ressentir ce souffle poétique et philosophique, puisqu’il est de "cette lignée de grands conteurs" ayant fait du cinéma "une promesse de bonheur". Icône du cinéma national, Ferhati représente la pérennité et le génie du 7ème art marocain, a-t-il conclu.
Prenant la parole, Jilali Ferhati qui fait partie des pères fondateurs du cinéma marocain contemporain a tenu à remercier le public. "Merci infiniment pour l’amour que vous me portez. Vous savez que je vous aime énormément", a-t-il lancé. Qualifiant cette soirée d’hommage de "mémorable" et de "spéciale", il a confié être rassuré de se savoir présent même dans l’absence et que "même si mon nom n’est pas cité un jour, un de mes films le sera", a-t-il souligné. Il s’est de même dit "très honoré" de recevoir un hommage aux côtés de grands noms du cinéma tels Agnès Varda et Robert De Niro. «Qu’il est rassurant de savoir qu’on existe, et qu’on a une place dans l’industrie cinématographique internationale », a-t-il conclu.
Cette cérémonie a été ponctuée par la projection d'extraits d’une série de films du réalisateur marocain, tels que "La plage des enfants perdus", "Mémoires en détention", "Dès l’aube", "Secrets d’oreiller" et "Ultime révolte", son dernier film qui a été projeté en entier à l’issue de cette soirée d’hommage.
Né en 1948 à Aït Ouahi près de Khemisset, Jilali Ferhati grandit à Tanger qui l’adopte et qui façonne sa personnalité. Diplômé en lettres et en sociologie, il se passionne d’abord pour le théâtre avant de passer au cinéma en réalisant son premier long métrage « Une brèche dans le mur » en 1977. Sa première oeuvre ne passe pas inaperçue lors de « La semaine de la critique » à Cannes.
Le réalisateur marocain revient d’ailleurs sur la Croisette en 1982, mais cette fois dans le cadre de « La Quinzaine des réalisateurs » avec son film « Poupées de roseau » qui décroche le Grand prix du Festival de Valence, le prix de la mise en scène et le prix de la meilleure interprétation féminine (Souad Ferhati) au premier Festival national du film (Maroc).
Dans son dernier film “Ultime révolte, Ferhati traite, comme à son habitude, de grands thèmes sociaux avec humanisme et sobriété.
Jilali Ferhati est un habitué du Festival international du film de Marrakech puisqu’avant de recevoir un hommage pour l’ensemble de sa carrière, le cinéaste marocain a fait partie du jury de la 12ème édition.