
«C’est une immense tragédie, tout le pays est proche de la ville» de Gênes, a déclaré le Premier ministre italien Enrico Letta, qui s’est rendu sur place dans la journée pour «exprimer sa solidarité aux familles des blessés et endeuillées».
Selon une liste officielle diffusée au parlement par le ministre des Transports et de l’Infrastructure, Maurizio Lupi, venu lui aussi à Gênes (nord-ouest de l’Italie), l’accident a fait sept morts, quatre blessés et deux disparus, tous identifiés.
Pour le cardinal archevêque de Gênes, Angelo Bagnasco, également président des évêques italiens, il s’agit «d’un coup au coeur car le port est historiquement le coeur battant de Gênes et au centre d’une importante activité économique».
La justice a ouvert une enquête contre le commandant du porte-conteneurs Jolly Nero pour homicide par imprudence et elle a mis sous séquestre le navire. Le pilote du port, qui assistait le commandant au moment de l’accident, a également été placé sous enquête.
«Il y a deux enquêtes, une de la justice et l’autre des gardes-côtes», a précisé sur la chaîne en continu Sky TG-24 Filippo Marini, porte-parole en chef des gardes-côtes.
Le pilote se trouvait au gouvernail du navire qui était accroché à deux remorqueurs du port, ce qui rend l’accident plus difficile à comprendre.
Selon des enquêteurs cités par l’agence de presse italienne Ansa, des échanges radio entre l’un des remorqueurs et le navire accréditent la thèse d’une avarie, notamment une phrase du pilote: «Je n’ai plus (le contrôle des) machines».
De premiers témoignages avaient déjà évoqué la possibilité que des moteurs se soient grippés, rendant le porte-conteneurs incontrôlable.
Treize personnes se trouvaient dans la tour quand celle-ci a été violemment heurtée par le navire.
Plusieurs heures après l’accident, une grue continuait de dégager les débris de la tour tandis que des sauveteurs cherchaient les disparus parfois à la main dans les décombres. Le navire a été déplacé pendant la nuit.