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La porte-parole de la police israélienne, Luba Samri, a indiqué à l'AFP que les visites des non-musulmans étaient interrompues jusqu'à la fin du mois sacré de jeûne musulman, au lendemain de protestations de la Jordanie, chargée des lieux saints à Jérusalem-Est occupée et annexée par Israël.
Palestiniens et dignitaires musulmans faisaient valoir depuis dimanche que depuis des années, le Waqf jordanien en charge du site et les autorités israéliennes s'accordaient à interrompre ces visites au cours des dix derniers jours du Ramadan, les plus sacrés pour les musulmans.
Pourtant cette année, accusent-ils, Israël a rompu cette tradition et dimanche, les fidèles musulmans ont protesté contre l'entrée de visiteurs, dont des juifs, sur l'esplanade, troisième lieu saint de l'islam et premier pour les juifs qui l'appellent Mont du Temple.
Le site de 14 hectares qui surplombe la Vieille Ville de Jérusalem est au coeur du conflit israélo-palestinien et l'objet de tensions à chaque fête juive ou musulmane.
Tôt mardi matin, après deux matinées d'affrontements ayant fait plusieurs blessés parmi les fidèles musulmans, de jeunes Palestiniens ont affronté à coups de pierres la police israélienne et qui a tiré grenades lacrymogènes et balles en caoutchouc, selon des vidéos mises en ligne
Après l'annonce de l'arrêt des visites, le calme est toutefois revenu, ont constaté des photographes de l'AFP.
Les députés arabes israéliens avaient également protesté, accusant Israël de vouloir modifier le statu quo qui maintient un fragile équilibre sur le site.
D’un autre côté, le Hamas au pouvoir à Gaza a remercié dans la nuit de lundi à mardi la Turquie, après l'accord de normalisation entre Ankara et Israël qui n'a pourtant pas accédé à la demande turque de levée du blocus de l'enclave.
L’accord fait suite à la réconciliation des deux pays, brouillés depuis l'assaut israélien en 2010 sur un navire turc apportant de l'aide humanitaire à Gaza qui avait tué 10 Turcs. Il comprendrait la construction avec des fonds turcs d'une centrale électrique, d'une usine de dessalement et d'un hôpital à Gaza. L'aide turque transiterait par le port israélien d'Ashdod avant de parvenir aux Palestiniens.
Pour sa part, le Jihad islamique, deuxième force islamiste des Territoires palestiniens occupés, a dit "refuser que toute partie arabe ou musulmane s'engage dans la normalisation avec l'ennemi sioniste".
Benjamin Netanyahu a affirmé que le blocus maritime que son pays impose depuis 10 ans à la bande de Gaza resterait en vigueur.
Selon la Banque mondiale et l'ONU, le blocus maritime, terrestre et aérien a virtuellement tué toute exportation de Gaza, mené l'économie de la petite enclave coincée entre Egypte, Israël et Méditerranée au bord du gouffre. Il prive également de mouvement la grande majorité des 1,9 million de Palestiniens de Gaza.